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LE CRISTAL VENU D'AILLEURS

 

CHAPITRE I : L'EVACUATION DE BOSTON

Jeudi 25 Octobre 2046, Kodiac.

« Connexion au réseau central du GDI achevée. Bienvenue colonel Evans. »
« Bonjour EVA, quelles sont les dernières nouvelles du front ? »
C'est ainsi que le colonel Evans avait l'habitude de commencer sa journée. Il enfilait son gilet en cuir, prenait un café avec deux sucres et interrogeait l'ordinateur du Kodiac. C'était un homme d'une cinquantaine d'année, et un ancien des commandos d'élite du GDI.
D'ordinaire, il n'y avait pas beaucoup de nouvelles trépidantes à se mettre sous la dent, car la récente paix conclue avec les différentes factions du Nod laissait le champ libre au GDI pour effectuer ses opérations d'évacuation des civils vers la station spatiale Philadelphia.
« Votre entraînement de 11h00 a été déplacé à 14h00. L'évacuation des civils de Boston se fera donc dans la matinée. »
« C'est noté EVA, prévenez-moi si il y a d'autres nouvelles importantes... »
EVA avait beau avoir été conçue pour être l'intelligence artificielle la plus performante du monde, elle n'en pouvait pas moins percevoir l'ironie du colonel Evans.
Celui-ci s'adressa à son subordonné :
« Sergent Donovan, mettez les réacteurs en sub-combustion et préparez le Kodiac au décollage. Nous allons à Boston.»

Depuis la fin de la 2 ème guerre qui avait opposé le GDI au Nod et qui s'était achevée de justesse par une victoire du GDI, le Kodiac avait été reconstruit dans le plus grand secret à partir des connaissances acquises grâce au Tacitus. Cet artefact extraterrestre avait permit, après traduction en bonne et due forme, de rebâtir un vaisseau hybride entre la technologie terrienne et la technologie extraterrestre dont il était issu. Le Kodiac, bien que de conception et d'apparence traditionnelles, abritait en son sein une source d'énergie totalement nouvelle basée sur une solution de tibérium liquide. En effet, une fois le cristal fondu, les scientifiques avaient remarqué que le rayonnement énergétique qu'il dégageait était quasiment décuplé. Cette source d'énergie, produite par un réacteur au tibérium, alimentait la totalité des équipements électriques du Kodiac, des ordinateurs de la salle de contrôle aux canons lasers, en passant par les boucliers. L'actuel Kodiac, fleuron de la flotte spatiale du GDI, mesurait environ deux kilomètres et demi de longueur, pour une largeur avoisinant les cinq cents mètres au point le plus large. Il était agencé en plusieurs étages disposés les uns par-dessus les autres, les étages supérieurs étant réservés aux salles de contrôles, et les étages inférieurs étant dédiés aux quartiers du personnels et aux machines. Le Kodiac abritait même un hangar aérospatial d'une contenance d'une demi-douzaine de Flippers, version spatiale du célèbre chasseur Orca dont les performances et la supériorité en combat aérien ne sont plus à démontrer. Le tout était maintenu et dirigé par un équipage de mille hommes et femmes formés dans les plus grandes écoles militaires du GDI.

Evans se rendit alors en salle de briefing, où l'attendaient Donovan et quelques autres officiers du Kodiac. Il s'installa dans le siège en cuir noir qui lui était réservé et commença à prendre la parole :
« Messieurs, le général Rulherman a ordonné ce matin même l'évacuation des civils de Boston vers la station spatiale orbitale Philadelphia. L'état major a jugé que la toxicité du tibérium dans cette région est devenue trop importante pour que nous continuions de garder les bras croisés. Etant donné l'ampleur de l'opération, nous commencerons dès que le Kodiac aura atterrit, ce qui devrait se faire aux alentours de... »

« De 9h00 mon colonel. » intervint Donovan.

« C'est cela. Vous formerez dix équipes d'intervention. Les équipes une et deux se chargeront de sécuriser le périmètre, tandis que les autres évacuerons les civils par zones de quarantaine. Pour ma part, je prendrai le contrôle de l'équipe numéro une, afin de prélever quelques échantillons de tibérium et évaluer les dégâts causés sur la faune et la flore de la région. Quoi qu'il en soit, même si il s'agit d'une évacuation tout à fait banale d'évacuation, je vous recommande quand même la plus grande prudence, car des troupes isolées du Nod ont été aperçues dans la région. Des questions ? »
Nul ne brisa le silence qui régnait dans la salle de briefing, et tous firent un non de la tête.
« Dans ce cas, rompez ! »

Le Kodiac atterrit sur la base militaire de Boston à l'heure prévue. Les civils avaient été avertis de l'opération, et se tenaient prêts à embarquer à l'extérieur de la base.
Le colonel Evans lança aux officiers chargés de l'évacuation :
« Qu'ils ne prennent que le strict nécessaire, ceci est une évacuation, pas un déménagement. Vérifiez également les passeports d'embarquement de chacun des passagers. Je vous rappelle que la semaine dernière, un de nos vaisseaux de transport a explosé en plein vol parce que les militaires chargés de la surveillance avaient laissé pénétrer à son bord un terroriste du Nod. »
Les portes de la base de Boston s'ouvrirent et déjà les premiers civils se rangeaient face à l'impressionnant vaisseau du GDI, en espérant atteindre au plus vite un lieu plus sûr que leur ville en ruines, quasiment rasée par la guerre et envahie par le tibérium avoisinant.
Il enfila sa tenue de protection, son casque (car les effets nocifs du tibérium se répandaient aussi par la voie des airs) et sortit du Kodiac avec le sergent Donovan et trois autres soldats.

La zone de quarantaine Ouest de Boston était en général un lieu de regroupement de bandits et de pillards en tout genres. C'est donc là que le colonel Evans emmena son équipe en patrouille. L'endroit était plutôt tranquille. Evans se dirigea vers le mur d'enceinte de la ville.
« Bien, faites moi des prélèvements de tout ce que vous pourrez trouver comme traces de contamination par le tibérium dans le coin. Vu l'endroit où nous nous trouvons, ça ne devrait pas vous prendre trop de temps. »
A peine eut-il terminé sa phrase que Donovan l'interpella :
« Mon colonel, je crois que vous devriez venir voir ça... »
Le colonel Evans se dirigea en direction de Donovan, puis s'arrêta net lorsqu'il aperçu ce que le sergent voulait lui montrer.
« Mais qu'est-ce que c'est que cette chose ? »
Une gigantesque veine de tibérium, qui prenait racine aux abords de Boston, s'étendait devant lui sur une zone couvrant toute la plaine, presque aussi grande que la ville elle-même.
Les racines orangées qui sortaient de la veine avaient visiblement pompé toutes les ressources du sol jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, et semblaient avoir dominé tous les végétaux alentours. Evans n'en croyait pas ses yeux. De toutes les veines qu'il avait eut l'occasion de voir, la plus grande ne dépassait les vingt mètres de long, pour un diamètre maximum d'un mètre. Une certaine inquiétude commençait donc à se lire dans son regard.
« Allons voir ça de plus près », ordonna-t-il.
Au bout d'un quart d'heure de marche à travers les racines en longeant la veine, le colonel Evans fit signe à son équipe de s'arrêter.
« Cette veine m'a l'air d'être vieille d'au moins une dizaine d'années, comment cela se fait-il que personne ne l'ai remarquée avant ? »
« Sans doute parce que personne ne s'est aventuré en dehors de la ville durant tout ce temps », répliqua un des soldats de l'équipe. Il s'agissait du capitaine Tyler, une femme d'une trentaine d'années, plutôt jolie, experte en biologie moléculaire tibérienne. Elle poursuivit :
« En tout cas cette veine m'a l'air d'être en sommeil. Si elle avait été active, je pense que nous ne serions plus là depuis longtemps. De plus mon colonel, j'ajoute que je n'ai remarqué aucun mouvement suspect des racines. »
C'est alors que Donovan plaisanta :
« Si je puis me permettre mon colonel, on a de la veine qu'elle soit endormie... »
Tyler esquissa un sourire.
« Vous faites de l'humour, Donovan ? » interrogea Evans.
« Je détends l'atmosphère, mon colonel. »
« Je vois ça. Reprenons notre route, voulez-vous. Nous approchons du cÅ“ur de la veine. »
Le cÅ“ur de la veine était justement appelé de la sorte car il ressemblait à un énorme ventricule béant ouvert sur le ciel. A ce propos, il semblait au colonel Evans que plus ils s'approchaient du cÅ“ur de la veine, plus le ciel se colorait d'un jaune. De même, un épais brouillard s'était levé depuis quelques minutes. Ils n'étaient plus très loin de leur objectif.
« Dites moi Tyler, vous qui êtes une experte en tibérium, c'est normal cette purée de pois ? »
« Oui mon colonel. Ces émanations de vapeurs sont le résultat de la fermentation des matières organiques digérées par le cÅ“ur de la veine. »
« Bonjour l'haleine... », lança Donovan.
« Je suppose que ces vapeurs sont toxiques ? » demanda Evans.
« Pas vraiment. Mais leur acidité n'a aucun équivalent sur Terre. Il suffirait de quelques minutes à un individu sans protection pour mourir rongé jusqu'à l'os.» rétorqua Tyler.
« Dans ce cas, inutile de nous attarder ici plus longtemps. Capitaine, faites les prélèvements nécessaires. Sergent, veillez à ce que cette chose ne se réveille pas. »
Les deux autres soldats se positionnèrent un peu plus loin à proximité de la veine. Ils discutaient entre eux de l'énorme veine à coté d'eux.
« Hé ben mon gars, qu'est-ce que c'est moche cette veine ! »
« Tu l'as dit, on dirait une grosse varice. Ma femme a des hémorroïdes qui ressemblent à peu près à ça... Ahahaha ! »
« Ouais, ahahaha.....ahah...wwaaaaahhrrrglll ! »
Une racine venait de s'enfiler autour du cou du premier soldat. Bien que protégé par son casque, celui-ci n'avait pu éviter le violent coup de fouet de la racine sur sa visière, qui était désormais fêlée en plusieurs endroits. Son visage commençait à subir les premiers effets des vapeurs de tibérium. Tandis que le deuxième soldat tentait de porter secours à son infortuné compagnon d'armes, une seconde racine l'attrapa à la jambe et l'immobilisa sur place. Il était lui aussi pris au piège. Puis elle lui enserra de torse, et dans un effroyable déchirement elle lui brisa la colonne vertébrale.
« Mon colonel ! », hurla Donovan.
« J'ai vu sergent ! Allez Tyler, on se replie ! Et vite ! », cria Evans.
Tandis qu'ils couraient en direction de la ville, Evans et Donovan dégageaient à la mitraillette le sol des racines de tibérium qui commençaient à sortir du sol en grand nombre.
Tyler, qui ne voyait plus grand-chose à cause de la buée stagnante dans son casque provoquée par son halètement, se prit le pied dans une des racines du sol. Evans se retourna à temps pour s'apercevoir de la chute de Tyler. Il fit quelques pas en arrière et l'aida à se remettre debout. Les échantillons étaient intacts.
« Bon sang Tyler, vous voulez tous nous faire tuer ou quoi ! Relevez-vous ! »
Après une course à obstacles d'un kilomètre, ils arrivèrent près de l'enceinte de la ville où ils purent souffler quelques instants.
« On l'a... on l'a échappé belle » dit Evans. Il prit sa respiration.
« Nous examinerons les échantillons dans le labo du Kodiac. En attendant, rentrons faire notre rapport. »

CHAPITRE II : UN NOUVEAU FILON

Vendredi 26 Octobre 2046, Kodiac.

Evans avait mal dormi. L'attaque de la veine de tibérium d'hier et la perte des deux soldats qui y était liée lui avaient empêché de trouver le sommeil.
« Saleté de veine ! » lâcha-t-il.
Il prit sa douche, s'habilla et monta sur la passerelle du Kodiac.
EVA l'accueillit avec sa douce voix digitalisée :
« Bonjour colonel Evans. Mes capteurs détectent une certaine tension dans vos gestes. Avez-vous bien dormi ? »
« Pas vraiment, non. Des nouvelles pour moi ? »
« Oui mon colonel. Vous avez un message du général Rulherman. Il souhaite entendre vos conclusions sur l'attaque dont a été victime votre équipe hier. »
Le capitaine Tyler approcha doucement du colonel Evans et lui susurra à l'oreille :
« Mon colonel, les analyses que vous m'aviez demandées sont terminées. J'ai les premiers résultats avec moi. », en montrant une feuille de papier fraîchement imprimée.
« EVA, rappelez-moi le général Rulherman sur le canal sécurisé numéro deux, s'il vous plaît. »
EVA s'exécuta au quart de tour, et l'image du général apparu bientôt à l'écran. La réception était assez mauvaise et parasitée, car une tempête ionique se préparait dehors. Ce genre de perturbation était le lot quotidien des terriens depuis l'apparition des veines de tibérium. Mais aucun lien n'avait été formellement établi entre ces deux évènements, ce qui ne permettait pas de prévoir avec précision la formation des orages magnétiques qui découlaient de telles tempêtes.
« Colonel Evans...c'est bon de vous revoir ! Vous êtes toujours entier à ce que je vois... »
« Mes respects mon général. Je suis également content de vous revoir. Si j'en suis ressortit indemne hier, ce n'est malheureusement pas le cas des deux soldats dont j'avais la responsabilité. Ils sont morts dans d'atroces souffrances. »
« J'ai eut vent de cette histoire, en effet. Mais vous savez tout comme moi que les veines de tibérium chassent tout ce qui passe à leur portée. Ce n'est pas de votre faute. »
« Le capitaine Tyler qui est avec moi à coté, a effectué les analyses des échantillons prélevés sur la veine. Je lui laisse la parole. »
Tyler s'avança pour s'approcher du visiophone.
« Mon général, les premières analyses montrent que la veine que nous avons aperçu hier est presque aussi vieille que l'apparition du tibérium lui-même. »
« Sergent, seriez-vous en train de me dire que cette veine est aussi vieille que moi ? »
« Ca ne serait pas impossible mon général, c'est en tout cas ce qu'affirment les datations au laser bleu. Mais plus intéressant encore, j'ai remarqué dans la composition de cette veine des métaux que l'on ne trouve qu'en Europe, près du fleuve Tibre, en Italie. »
« Et qu'est-ce que vous en concluez capitaine ? »
« Hé bien à vrai dire, il semblerait que cette veine et celles observées par nos confrères européens soient issues d'une souche commune. »
« Comment cela est-il possible ? »
« Mon général, je ne vois que deux hypothèses. La première, c'est qu'il n'est pas tombé en 1990 une seule, mais deux comètes sur Terre. Auquel cas la comète tombée sur notre partie du continent aurait mit plus longtemps avant de s'adapter au climat local avant de se développer. La seconde, est à la fois la plus invraisemblable, mais après ce que nous avons pu observer hier, peut-être la plus logique des deux... »
« Allez-y capitaine, je vous écoute. »
« Comme vous le savez sûrement mon général, le tibérium emploie deux manières pour se reproduire. Dans une majorité des cas, il dissémine ses spores à la manière d'autres entités parasitaires, comme les champignons, par la voie des airs. Ceci lui assure en général un bon taux de survie. Mais lorsque les distances à couvrir sont trop grandes, ou bien si il se trouve dans une zone où les vents ne sont pas porteurs, le tibérium dispose d'une seconde technique de reproduction. A la manière d'un bulbe, il se réplique en creusant sous terre et en enfonçant profondément ses racines pour les ressortir quelques mètres plus loin. Ainsi l'original et la réplique sont liés par une racine commune et peuvent communiquer entre eux des informations sensitives sur la nature du terrain qui les entoure, sur la volatilité des spores...etc.
Mon général, et si la veine de Boston était une réplique d'une veine européenne ? »
« Vous voulez dire que cette veine aurait traversé l'océan Atlantique pour venir jusque chez nous, c'est bien ça ? »
« Pourquoi pas après tout ? Ca n'est pas plus improbable qu'une autre théorie. »
« Admettons que cela soit vrai. Nous n'avons jamais observé de telle veine en Europe. Capitaine, où voulez-vous que se cache une veine d'une taille pareille ? »

C'est alors qu'Evans intervint en prononçant ces mots :
« Le Temple de Nod. »
« Que voulez-vous dire Evans ?» interrogea d'une voix grave le général Rulherman.
« Le Temple de Nod de Sarajevo. On n'a jamais retrouvé son emplacement exact. Je suis sûr qu'il a été bâtit pour abriter la première veine de tibérium. C'est certainement ça que Kane a tenté de nous cacher durant toutes ces années. »
« Hum. Ca pourrait en effet tenir la route. »
« Mon général, avec votre permission, j'aimerai me rendre en Ex-Yougoslavie, sur le site de Sarajevo. Je pense qu'il y a là-bas un mystère à résoudre. »
« Accordé Evans, vous partirez dans un mois, le temps de finir l'évacuation de Boston. Je prépare votre ordre de mission. Tenez moi au courant de vos avancées. En attendant je vais dépêcher plusieurs équipes à Sarajevo et à Boston pour vérifier votre théorie. Si vous avez vu juste, il se pourrait que nous soyons dans de beaux draps. Terminé. »
Evans se tourna vers Tyler :
« Beau travail capitaine. Préparez vos affaires, nous partirons pour Sarajevo dès l'évacuation achevée. Et couvrez-vous chaudement, l'hiver est assez rude dans cette partie du globe. »


CHAPITRE III : DANS L'ANTRE DU SCORPION

Lundi 3 Décembre 2046, Centre des opérations du GDI à Sarajevo.

« Bienvenue à Sarajevo, colonel Evans. Je suis le major Czaplewski. J'espère que vous avez fait bon voyage. »
Le major Czaplewski regarda un instant par la fenêtre, puis il repris :
« La température a encore chuté depuis votre atterrissage. Le centre météo nous annonce une tempête de neige dans les prochains jours. En attendant, vous pouvez profiter de notre hospitalité. Je vais vous montrer vos quartiers.»
« C'est gentil à vous, mais notre mission est d'une importance assez cruciale voyez-vous. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre qu'il fasse meilleur dehors. Voici le sergent Donovan et le capitaine Tyler. Ils m'accompagneront dans cette mission.»
En suivant comme le reste du groupe le major Czaplewski dans les couloirs de la base qui menaient aux quartiers du personnel, Donovan demanda à ce dernier si ils avaient réussi à localiser le Temple de Nod.
« Oui je pense que nous avons localisé le premier Temple de Nod, celui qui fut bâtit lors du premier conflit du tibérium. Du moins nous avons localisé des ruines pouvant appartenir à ce temple. Car lorsque nous les avons fouillées, nous n'avons absolument rien trouvé. Vous savez, ça fait quand même près de cinquante ans que tout le monde a oublié son emplacement. »

Le colonel Evans s'adressa au capitaine Tyler :
« Il semblerait que votre théorie soit confirmée, capitaine. Des équipes de Boston ont effectués quelques relevés sismographiques de la région et ont foré le sol. La veine semble bien s'étendre sous terre sur plusieurs kilomètres, et cela en direction de Sarajevo. Même si ce n'est guère rassurant, nous savons au moins où chercher. »
« Vous m'en voyez heureuse, mon colonel. J'espère juste que nous n'allons pas déterrer des secrets qui ne devraient pas l'être. »
Quelques heures après leur arrivée, l'équipe du colonel Evans était prête à partir en mission.
La tempête de neige commençait à se lever dehors, et la porte blindée de la base se referma bientôt derrière eux. Le blizzard ne permettait pas de voir à plus de deux cents mètres, si bien que le colonel Evans sortit son détecteur de balise GPS afin de repérer la direction à tenir pour trouver les ruines de l'ancien temple. Le petit groupe s'aventura dans la forêt de conifères qui bordait le camp, et ils finirent par disparaître du champ de vision des miradors.
Alors qu'ils marchaient depuis maintenant une bonne demi-heure, le colonel Evans narrait à ses deux subordonnés comment le GDI l'avait emporté sur le Nod durant les deux conflits qui opposèrent les deux factions...
Alors que le cristal était actuellement la plus grande menace pour la Terre, il représentait parallèlement la plus fantastique opportunité que l'espèce humaine ait jamais connue. C‘était ce que les philosophes appelaient le paradoxe du tibérium. La tentation à laquelle Kane avait succombé, et à laquelle le GDI tentait de faire face.
Depuis son apparition en 1990 sur les rives du fleuve Tibre, en Italie, le tibérium n'avait cessé de croître et d'évoluer. Son expansion phénoménale était vite devenue incontrôlable, les cristaux de tibérium colonisant tout type de terrain potentiellement fertile et ne s'arrêtant qu'en bordure de désert ou de zone polaire. Le GDI travaillait bien sûr à son éradication, mais le combat semblait perdu d'avance.
D'autant plus que ces dernières années, le monde avait découvert la nature parasitaire du tibérium, capable de se fixer sur tout élément organique afin d'en extraire le carbone contenu dans ses cellules. Or sur Terre, toute vie biologique hormis le tibérium, était basée sur le carbone. L'exposition des espèces vivantes au tibérium engendrait des mutations spectaculaires, voir terrifiantes, mais la plupart du temps elles conduisaient inévitablement à la mort de l'hôte. C'était ces mutations que Kane, le leader charismatique du Nod, tenta de contrôler par le passé.
Dans sa quête de déification, il avait expérimenté lui-même la mutation. Kane survécu, mais son métabolisme en fut profondément affecté. A l'heure actuelle, Kane est officiellement mort, bien que son corps soit encore et toujours porté disparu.

Le groupe suivait un sentier peu pentu qui montait le long d'une petite colline. Le jour commençait à décliner, ce qui ne manqua pas d'alerter Donovan.
« Mon colonel, peut être devrions nous rentrer, la nuit va bientôt tomber et avec cette tempête de neige qui nous guette à la sortie de la forêt... »
Il s'arrêta de parler net en voyant que le colonel Evans lui faisait signe de ne plus bouger.
Devant eux se dressait sur le chemin un magnifique loup blanc. Celui-ci les fixait avec se grands yeux verts, probablement teintés de la sorte à cause de l'empoisonnement de sa nourriture par le tibérium local. Sa majestuosité et sa témérité à approcher un groupe d'hommes armés surprenait Evans, qui l'observait comme le loup le dévisageait.

Puis le loup disparu derrière la colline.
« Mon colonel, ça n'est qu'un loup... », reprit Donovan.
« Suivons-le. », répondit simplement Evans.
La piste du loup les mena au pied d'une falaise, située en bordure d'une plaine dans laquelle prospérait un champ de tibérium. Cette falaise s'étendait à perte de vue, et non loin de la position du groupe coulait une rivière qui prenait sa source dans une sorte de cavité naturelle creusée dans la roche, sans doute par l'érosion. Les abords de la rivière étaient pris dans une épaisse couche de glace, ce qui permit à Evans de pénétrer dans le renfoncement afin de l'explorer. Et ce ne fut pas peine perdue, bien au contraire.
Evans ne dû faire que quelques pas pour apercevoir un tunnel aménagé aux couleurs du Nod, datant de la première guerre. Le GPS confirmait avec précision la position du Temple de Nod.
« Donovan, faîtes le guet et prévenez-moi si vous voyez quelque chose de suspect dans le coin. Et dites au capitaine Tyler de me rejoindre, je crois avoir trouvé quelque chose d'intéressant.» ordonna le colonel Evans au sergent à travers sa radio.
« Bien compris mon colonel. Terminé. »
Tyler rejoint vite le colonel Evans et vit celui-ci en train de poser des pains d'explosifs sur la porte blindée qui fermait le tunnel. Tyler et Evans se mirent à l'abri derrière un rocher au détour du tunnel. La porte ne résista pas à l'explosion et fut soufflée quelques mètres plus loin. Les deux acolytes pénétrèrent alors dans une énorme cavité souterraine.
« Mais où sommes-nous, bon sang ! » grogna Evans.
La pièce, circulaire, faisait plusieurs mètres de haut et de là où était le colonel Evans, on pouvait avoir une vue d'ensemble de ce qui semblait être l'ancien bunker fortifié de Kane.
De la passerelle du colonel Evans descendait un escalier métallique qui faisait le tour du bunker. Ceci permit à Tyler de remarquer les nombreuses effigies de Kane placardées sur les murs de l'imposante structure. Mais ceci n'était rien comparé à la sensation d'oppression et au malaise intrinsèque qui s'en dégageaient. Ce lieu était chargé d'un lourd passé, qu'il valait peut-être mieux oublier.
Une fois arrivés au rez-de-chaussée, Evans et Tyler examinèrent les ordinateurs disséminés un peu tout autour des parois de la grotte. Le centre de la pièce était vide, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention du capitaine Tyler.
« Mon colonel, regardez un peu le sol. On dirait qu'il est composé de deux panneaux métalliques. Il doit exister un moyen de les ouvrir, mais lequel ? »
« Et cet ordinateur là-bas ? C'est le seul qui soit encore allumé. Je doute que ce soit une coïncidence. Voyez ce que vous pouvez faire, Tyler. »
Tyler s'exécuta, et le colonel Evans se déporta sur l'un des bords de la pièce.
Les deux panneaux s'ouvrirent simultanément pour laisser apparaître un gigantesque cÅ“ur de veine violacé. Ses dimensions étaient tout simplement inimaginables. De nombreux câbles étaient reliés à sa base, certains servant à le nourrir, et d'autres à s'assurer de sa bonne santé.
Le cÅ“ur avait par moment des soubresauts et faisait un horrible bruit d'estomac. Il était luisant et des sécrétions suintaient de son sommet pour couler le long de ce qui lui servait de peau. Le cÅ“ur était aussi hydraté par sa base qui baignait dans un bain remplit d'un liquide verdâtre translucide, sans doute à base de tibérium.
« La première veine. La mère de toutes les veines... C'est incroyable ! », s'étouffa Tyler.
« Comment Kane a-t-il réussi à nous cacher ça pendant si longtemps... Cette chose doit impérativement être détruite ! », s'exclama Evans, horrifié parce qu'il avait sous les yeux.
Il sortit de son sac à dos la totalité des explosifs C-4 qu'il avait emporté, et les répartit dans toute la grotte à l'exception du dernier.

« Celui-là, il est pour toi, espèce de pourriture ! » lâcha-t-il en le jetant la gueule béante du cÅ“ur de veine, qui l'avala d'ailleurs sans protester.
Il régla le détonateur de la charge sur trois minutes.
« Cela nous laissera le temps de sortir d'ici avant le feu d'artifice final. Nous n'avons pas une seconde à perdre, allez ! »
Evans et Tyler grimpèrent les escaliers quatre à quatre, coururent dans le tunnel et franchirent le seuil de la cavité, et rejoignirent Donovan qui montait la garde à l'orée de la forêt.
L'explosion causée par le C-4 fit jaillir une gerbe de feu du renfoncement dans la falaise, ce qui fit fondre la neige sur un rayon de cinquante mètres. La rivière, qui charriait désormais les restes du cÅ“ur de la veine, avait pris une teinte orangée.
C'est alors que le groupe, qui s'était mit à l'abri, pu observer un étrange spectacle.
Les cristaux de la plaine se mirent à briller de manière répétée et à intervalles réguliers, comme si ils étaient entrés en phase avec une entité extérieure. Ils brillaient en rythme, dans une symbiose de lumière verte fluorescente. Un léger son cristallin se faisait entendre à chaque illumination d'un pied de tibérium. Plus le temps passait, plus les intervalles entre les illuminations des cristaux diminuaient. Ceux-ci semblaient s'emballer, à croire que leur condition d'existence avait été menacée par l'annihilement du cÅ“ur originel.
Ce spectacle dura environ vingt minutes. Désormais, les cristaux éclairaient la plaine de manière continue. Il faisait clair comme en plein jour. Le son était assourdissant.
Soudain, un grondement de tonnerre se fit entendre au loin. Le ciel se déchira et s'embrasa dans un torrent de flammes, puis tous les cristaux de la plaine se brisèrent en même temps.
L'ère du tibérium en était-t-elle révolue pour autant ? Etait-ce réellement la fin ?
Evans ne savait que penser de ce qu'il venait de voir. Mais pour lui une chose était sûre. Le fantôme de Kane appartenait au passé. Tout comme le cristal venu d'ailleurs.

CyberDenix, alias Denis TRUFFAUT

 
 
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