Pas encore enregistré ? Par ici soldat !
Revenir à la page d'accueil
        Cliquez ici pour vous connecter      Moteur de recherche TOW     Tournois Time Of War
Revenir � la page d'accueil
    . : [E]n 2 mots : .
     Time Of War
     EAP/Westwood
     La série Tiberium
     Renegade
     La série Alerte Rouge
     Generals
     La Terre du Milieu
 
    . : [S]ections : .
     Base de connaissances
     Créations de fans
     Images
     Mods
     Replays
     Solutions
     Stratégies
     Téléchargements
     Liens/Partenaires
 
    . : [D]ossiers : .
     Command & Conquer
     Soleil de tiberium
     Guerres du Tiberium
      +Kane's Wrath
     Crépuscule de Tiberium
     C&C Renegade
     Tiberium
     Alerte rouge 1
     Alerte rouge 2
      +La revanche de yuri
     Alerte Rouge 3
      +La Révolte
     C&C Generals
      +C&C Generals Heure H
     La Terre du Milieu
     La Terre du Milieu 2
      +R. Of The Witch King
 
    . : [L]es forums : .
     La série Tiberium
     La s�rie Alerte Rouge
     Generals / Heure H
     La Terre du Milieu
     Time Of War
 
    . : [A]ffiliés : .
     CnCGenerals World
     CNCNZ
     Jeux Stratégie
     Tom Baxa
     War Of Generals

Jios // Kloobik.com

 
. : [N]ews du 27/09/2011 à 21:10 : .
 
[ToWFic] Chapitre 87 : Au delà des ténèbres (1/?)

Avec beaucoup de retard - trop ? - voici enfin la suite de la fanfic. Ces derniers temps je suis submergé par le boulot mais je me suis fixé comme objectif de finir cette histoire avant fin octobre...

Merci à tous pour votre patience et bonne lecture !

Chapitre 87 : Au-delà des ténèbres 1/ ?



L’état d’alerte générale avait été décrété, tous les vaisseaux stationnés sur la Lune se préparaient à décoller pour l’ultime bataille de l’ère du Tiberium. Les opposants irréductibles de Kane étaient contraints à se battre aux côtés de leur ennemi juré par la menace de Cabal. Plusieurs bombes se trouvaient au cœur de la base lunaire et s’ils ne rejoignaient pas tous le Temple du Ciel celle-ci serait anéantie. Ils se savaient déjà condamnés, mourir prostré en attendant le baiser de la faucheuse ou partir à sa rencontre fusil à la main. Le choix avait été rapide.
Nolan tentait d’organiser les troupes tant bien que mal, il n’avait réintégré la flotte que quelques semaines plus tôt et n’était pas encore totalement habitué au fonctionnement de l’UCT. Jamais il n’avait mis les pieds sur la Lune auparavant et il se sentait comme un bleu plongé en plein cœur de la mêlée. Il devait régulièrement demander son chemin et trouva non sans mal le hangar du navire amiral de la flotte.
Déjà essoufflé par sa marche interminable il eut le souffle coupé par la vue de l’Horus, un vaisseau d’une taille titanesque qui s’étalait sur prêt d’un kilomètre de long, quatre à cinq fois plus grand que feu le Tyr. Dernier né de l’armement né des technologies retrouvées dans le Temple du Ciel ce monstre d’acier avait été conçu pour partir à la conquête de l’espace, un Dieu du Soleil qui allait sauver l’humanité du péril Scrin.
« Tu croyais que nous étions entièrement démunis ? » lança Anton dans un sourire, ravi par la surprise non feinte de son ami.
« Je connaissais l’existence de ce vaisseau mais on ne m’avait pas dit qu’il était aussi…
- Majestueux ? Divin ? Les mots manquent pour le décrire mais nul doute qu’il se montrera bavard avec les Scrins. »
Les deux hommes rejoignirent le quai sous les saluts solennels des soldats qui se préparaient à embarquer à leurs côtés. Approuvaient-ils le sacrifice auquel ils allaient être forcés ? Rares étaient les commandants de cette flotte à partir au combat de leur propre chef, ils avaient voté contre l’assistance à Kane et se trouvaient contraints de l’aider sous la menace d’une entité extra-terrestre. Nolan ne craignait pas de soudaine insurrection mais se demandait si ces hommes allaient donner le meilleur d’eux-mêmes.
La salle de contrôle de l’Horus était à la mesure de son vaisseau, gigantesque. Plusieurs niveaux qui donnaient sur un écran de contrôle d’une vingtaine de mètres de large. Nolan grimpa les escaliers d’un pas lent, dévorant du regard cette gigantesque fourmilière organisée autour d’un seul but, donner la mort. Il regretta de ne pas avoir le temps de visiter les salles d’artillerie mais il savait qu’il ne manquerait pas de voir la puissance d’Horus à l’œuvre une fois la bataille commencée.
Une fois les derniers membres de l’équipage entrés à bord le vaisseau mère mit en route ses réacteurs et quitta sa prison d’acier. Les autres aéronefs avaient déjà décollé et attendait les ordres pour se lancer à l’attaque des Scrins. Les envahisseurs se tenaient à distance prudente de la base, le siège avait cessé, une partie de leur flotte était descendue sur Terre pour mener leur dernière bataille contre Cabal.
« Ils ignoraient que nous avions une telle arme.
- En effet Nolan, et ils vont amèrement regretter d’avoir ainsi manqué de prudence. Ils ont jeté la majeure partie de leurs forces à l’assaut du Temple du Ciel. Ils ne disposent plus d’assez de vaisseaux pour assurer la protection de leur navire amiral
- Alors le moment est venu de leur faire payer. »
Anton ne répondit rien, la lueur meurtrière de ses yeux valait toutes les réponses du monde. Ils allaient attaquer et détruire la pièce maitresse de l’armée ennemie. Une fois les forces de siège anéanties ils pourraient concentrer toutes leurs forces et le canon à plasma sur les troupes d’invasion. Tout avait semblé perdu une heure auparavant et la balance tournait enfin en leur faveur. Nolan comprit alors pourquoi Kane n’avait pas insisté pour obtenir de l’aide, il savait que s’il retournait sur Terre en attirant derrière lui la flotte ennemie les troupes de la Lune auraient enfin la capacité d’affronter cet ennemi divisé. Savait-il que cette diversion allait se faire au péril de sa vie ? Une fois de plus les plans du Messie demeuraient obscurs et Nolan n’était pas certain que celui-ci aurait le temps de s’expliquer. Et s’il mourrait ? Les Scrins seraient peut être vaincus mais le Tiberium continueraient à dévorer leur planète, la base de Cabal où se trouvaient tous les clones avait été rayée de la carte, il n’existait plus aucun moyen de réincarnation. Nolan ne pouvait rien faire hormis se battre et prier pour que son ancien maître n’ait pas commis sa seule et fatale erreur.

L’Horus et son immense escorte parcouraient le vide en direction du vaisseau mère Scrin, une forteresse d’invasion qui s’était téléportée à proximité de Mars pour détruire l’espèce humaine. Ils savaient désormais tous que cette extermination avait été décidée plus d’un siècle et demi auparavant, à l’époque où Einstein avait créé sa fameuse machine à voyager dans le temps. Ces créatures avaient vu en l’homme un être intelligent qui risquait un jour de menacer leur hégémonie dans l’univers. Aujourd’hui ils allaient leur prouver qu’ils avaient eu raison de les craindre.
« Amenez Horus à portée de tir de leur vaisseau mère, il est assez résistant pour encaisser les tirs et a assez de puissance de feu pour les envoyer dans l’autre monde.
- Bien mon général.
- Un peu plus de vigueur dans la voix soldat ! Vous êtes un combattant où un mouton qu’on mène à l’abattoir ?
- Un combattant mon général ! » s’exclama l’opérateur en se levant d’un bond.
« La technologie nous mènera à notre perte fils, avant les soldats se battaient avec fureur, ils décapitaient leurs ennemis avec leurs haches et buvaient le vin de la victoire dans le crâne de leurs victimes, aujourd’hui ce ne sont plus que des fiottes assises derrière un écran. »
L’image fit sourire Nolan, malgré son âge avancé le général des Steel Talons n’avait rien perdu de son charisme et de sa rage. Avoir un tel homme à ses côté lui redonnait foi en la victoire.
Les Scrins ne réagissaient pas à l’approche de cette immense flotte, une immobilité qui témoignait du doute qui devait s’emparer d’eux. Devait-il fuir ou affronter cet ennemi imposant ? Finalement ils adoptèrent une formation de combat, dévoilant tout leur arsenal dans une vaine tentative d’intimidation. Tel un loup aculé l’humanité allait mordre avec la fureur du désespoir, ils n’avaient pas le droit de perdre, la victoire était la seule issue envisageable.
Face à ce refus de fuir les Scrins envoyèrent leurs drones, chasseurs volatiles peu résistants mais maîtres dans le harcèlement. L’un comme l’autre Nolan et Anton redoutaient ces avions sans pilote. Les croiseurs de type flaks se mirent en position, prêts à accueillir l’adversaire. Convaincus de leur toute puissance les Scrins ne reculèrent pas et se jetèrent dans la mêlée.
Les premiers canons s’exprimaient enfin dans le vide de l’univers, la bataille finale commençait.

Des centaines de tirs illuminaient l’espace tel des étoiles filantes, provoquant chaque seconde des explosions qui voyaient des combattants des deux camps périr. Les croiseurs d’artilleries entraient dans le combat et projetaient sur l’ennemi les rayons de leur canon à ion portatifs. Tout en bombardant l’adversaire Horus poursuivait sa lente avancée en direction du vaisseau mère Scrin. Plusieurs aéronefs ennemis avaient déjà lancé leurs disques énergétiques sur ce Dieu d’acier mais le puissant bouclier absorbait les tirs sans montrer le moindre signe de faiblesse.
« Dommage que Marcus ne soit pas là, il s’est tant de fois entrainé sur les simulateurs qu’il aurait aimé participer à la bataille.
- Nous pourrons toujours lui proposer de la refaire en réalité virtuelle. » suggéra Nolan, provoquant un éclat de rire guttural de la part du général.
Après les premiers échanges de tirs entre les drones et les croiseurs la bataille avait véritablement commencé. Tous les vaisseaux participaient à l’affrontement et tiraient sans relâche sur quiconque se trouvait à portée de leurs canons. La plupart des armes de l’UCT avaient été développées grâce au Tacitus retrouvé dans la carcasse d’un vaisseau Scrin, une découverte qui avait donné naissance à une technologie mi-humaine mi-extraterrestre qui montrait l’étendue de sa puissance dans cet affrontement d’un nouveau genre. La menace du Tiberium n’avait pas encore disparu mais avec cette bataille l’humanité mettait un premier pied dans une nouvelle époque, une ère tournée vers l’immensité de l’espace.
A chaque fois qu’un des canons d’Horus tirait, une infime vibration traversait le vaisseau, se mêlant aux cris que lançaient les opérateurs dans leurs micros. Tout autour de lui la mort dévorait sans cesse de nouvelles âmes mais Nolan se sentait plus seul que jamais. Commandant d’un vaisseau réduit à l’état de carcasse il n’était qu’un spectateur passif d’une bataille légendaire qui se déroulait sans lui. Ses sens l’abreuvaient de sensations mais il ne se sentait pas vraiment présent, coupé de cette ruche bourdonnante. Les bruits s’ajoutaient les uns aux autres en une mélodie irrésistible, une suite de notes incomplète qui l’appelait, l’implorait.
Il se détourna de l’agitation de la salle de contrôle et disparut dans les entrailles d’Horus. Une nouvelle fois il courrait, faisant pulser l’énergie dans ce corps trop longtemps emprisonné. Il ne fuyait pas, il se précipitait vers son destin, vers sa légende, vers le chaos. Il croisa sur son chemin un mécanicien qui le regarda traverser le couloir une lueur démente dans les yeux. Plongé dans cette transe Nolan ignorait les explosions et les cris qui retentissaient tout autour de lui, courant encore et toujours.
Ses pas le menèrent dans l’un des hangars où étaient stationnés quelques chasseurs prêts à décoller pour épauler les autres vaisseaux. Une pilote revêtait son uniforme avant de rejoindre la mêlée, opérant de dernières vérifications avant de s’envoler. Elle leva les yeux quand Nolan pénétra à bout de souffle dans l’immense aire de décollage.
« Commandant Qatar ? Que faites-vous ici ?
- Je viens danser voyons ! Vous n’aimez pas la danse ? »
La pilote écarquilla les yeux mais déjà Nolan lui prenait les mains pour l’emporter dans une valse endiablée. Sans qu’elle n’ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit elle se retrouva plaqué à terre, une arme pointée sur la tête.
« Cessons de perdre du temps veux-tu, déshabille-toi tout de suite ! »
Jugeant préférable de ne pas contester l’ordre lancé par un fou la jeune femme obtempéra et enleva sa combinaison. Un coup de crosse l’envoya voler vers d’autres cieux. Une minute plus tard Nolan grimpait à bord du chasseur. Il ne serait pas dit que Nolan Qatar était resté caché alors que se déroulait la plus grande bataille de tous les temps.
« On se revoit en enfer Marcus. »

La violence de la poussée pressa Nolan contre son siège, poussant ses membres au bord de la rupture. Il se retrouva projeté face à la Terre, face au Temple du Ciel qu’il pouvait deviner à travers les explosions qui emplissaient le ciel. A des centaines de kilomètres de lui Kane luttait contre la mort, aux côtés de Marcus qui le protégeait face à un ennemi mortel. Tu n’es plus seul à te battre mon ami songea Nolan. Il jeta un dernier regard à la Terre et d’une légère pression des rétrofusées il se tourna vers la bataille qui continuait de faire rage. De l’extérieur il pouvait de nouveau contempler l’immensité d’Horus qui s’approchait inlassablement de sa cible. Nolan longea la coque du vaisseau et plongea dans la mêlée.
Les drones continuaient à harceler les croiseurs de l’UCT, pourchassés par des Ouragans dont les mitrailleuses lourdes tournaient sans relâche. Nolan poursuivit un chasseur ennemi et l’anéantit d’une seule roquette tirée avec une précision extrême. Nolan retrouvait les sensations dogfight, sublimées par l’expérience du vol dans l’espace, perdu à la frontière de l’atmosphère et de l’immensité de l’univers. Il exécuta une retraite tactique à l’abri de l’Horus et se jeta sur une nouvelle cible.
« Nolan ? C’est toi ?!
- Oui mon général. J’espère que je n’ai pas trop amochée cette pauvre jeune femme.
- Tu as perdu la raison ! »
Nolan coupa dédaigneusement la communication, le vieil homme aurait largement le temps de disserter sur sa santé mentale s’ils survivaient à cette bataille. En attendant il avait une guerre à mener et comptait accompagner ses compagnons d’arme vers la victoire. Un tir manqua de peu d’amputer son aile droite, il exécuta une pirouette et attira son ennemi vers l’une des croiseurs Flaks qui l’anéantit de quelques balles. Libéré de ce moucheron il se dirigea vers un croiseur ennemi, proie bien plus digne de subir son courroux. Les canons anti-aériens le prirent pour cible mais par quelques manœuvres audacieuses il évita les tirs. Il déversa une pluie de roquette et disparut, filant à toute vitesse dans l’immensité de l’univers.
L’allégresse de cette liberté qui n’avait pour seule limite la mort elle-même effaçait presque de son esprit les enjeux de cette bataille. Il était seul à bord d’un oiseau de mort, zigzaguant entre les navires ennemis, délivrant les paroles de la faucheuse avant de s’évanouir telle une ombre. Enfermé dans sa prison Nolan avait oublié les sensations fabuleuses qu’offrait la guerre, aussi cruelle fut-elle. Il s’éloigna du lieu de l’affrontement et contempla le spectacle de cet affrontement apocalyptique. Horus s’était placé en parallèle au vaisseau mère des Scrins et échangeait avec lui quantités de rayons lasers et autres tirs en tout genre, tels deux galions de l’époque perdue où les combattants se regardaient dans les yeux au moment de se donner la mort. Qui allait gagner ? L’humain ? L’extra-terrestre ? Cela n’avait pas d’importance, dans des milliers d’années on en parlerait encore quelque part dans l’univers.
Nolan replongea dans la mêlée et entrepris de détruire un vaisseau artilleur qui oser s’interposer dans l’affrontement entre les navires amiraux. Occupé à bombarder sa cible son adversaire ne remarqua pas l’oiseau de mort qui filait à toute vitesse dans son dos. La première roquette endommagea le réacteur, la deuxième ouvrit une brèche dans la coque. Un tir allié finit le travail et dispersa le croiseur en de multiples cristaux mêlés à un sang bleuâtre.
Une heure après le déclenchement des hostilités l’issue restait indécise, chaque camp s’infligeait de lourdes pertes et les vaisseaux mère tenaient bon. Nolan poursuivait sa danse meurtrière sans se soucier des tentatives répétées d’Anton pour le joindre. Le vieux fou avait peu qu’il lui vole la victoire se disait-il en envoyant dans l’autre monde un énième pilote Scrin. Il gardait toujours un œil sur Horus, situé en plein cœur de l’affrontement. Il tenait bon mais les premières faiblesses dans son bouclier énergétique apparaissaient, il se reconstruisait de plus en plus difficilement après chaque nouveau tir du gigantesque vaisseau ennemi. Ses réacteurs ne pouvaient produire assez d’énergie pour à la fois le protéger et faire feu sur l’ennemi. Ses multiples canons à ions projetaient des rayons d’une puissance inouïe qui ne suffisaient pourtant pas à vaincre son adversaire. Et si le Scrin gagnait ? Il reporterait aussitôt son attention sur les autres navires et aurait tôt fait de réduire le reste de l’armée en cendres.
« Nolan ! Nous allons avoir besoin de ton aide. Des croiseurs tentent de s’en prendre au Canon à Plasma. Il faut le protéger à tout prix si nous voulons l’emporter ! »
Nolan ne prit pas la peine de répondre et s’éloigna du lieu de l’affrontement d’une formidable poussée de ses réacteurs. Plusieurs chasseurs se joignirent à lui et se lancèrent à l’assaut des ennemis qui menaçaient l’arme absolue de l’UCT. L’arme orbitale ressemblait à l’ancien canon à ion, bien plus imposant et à un enchevêtrement de matériau beaucoup plus complexe. Contrairement à son prédécesseur le Canon à Plasma pouvait modifier son tir en fonction des circonstances, d’un tir d’une puissance absolue concentré sur une zone large de quelques mètres à un faisceau élargi de centaines de kilomètres. Des chasseurs lourds Scrins avaient quitté le combat et s’apprêtaient à mettre un terme à cette menace, mais avant même qu’ils aient comblé la moitié de la distance qui les séparait du canon une escouade d’Orcas s’interposait. Menés par un Nolan plongé dans une transe guerrière ils n’allaient pas hésiter à se sacrifier pour sauver l’un des derniers espoirs de l’humanité.
Ils de séparèrent en trois groupes qui mirent en pratique leur maestria acrobatique pour éviter les tirs énergétiques qui s’abattirent sur eux. Plusieurs Orcas explosèrent en vol mais déjà une pluie de roquette vengeait leur mort. La première salve ne parvint qu’à endommager le bouclier des croiseurs mais après un troisième passage l’un d’entre eux se disloquait. Nolan poussa un cri de victoire et félicita ses compagnons. Une cinquantaine de kilomètres à peine les séparaient encore du Canon à Plasma, ils ne devaient pas laisser la moindre chance à leurs ennemis de l’atteindre. Les pilotes prirent de grands risquent en s’approchant au plus prêt de l’ennemi et certains le payèrent de leur vie, sans jamais décourager les autres pilotes qui virevoltaient sans cesse autour des Scrins, lâchant une pluie de roquette avant de s’éloigner, un ballet incessant qui voyait les deux camps multiplier les pertes.
Après un énième passage la menace fut définitivement écartée. Par mesure de sécurité les rares survivants de cette opération suicidaire escortèrent le Canon à Plasma jusqu’à sa cible. Au loin Horus poursuivait son duel au somment contre le vaisseau mère Scrin. Les premières brèches étaient apparues dans l’immense navire d’invasion et laissaient s’échapper des lueurs qui variaient du bleu à l’ultraviolet. La bataille ne tarderait pas à arriver à son terme, une issue précipitée par l’arrivée de l’arme orbitale dont la venue s’avérait des plus pressantes à la vue des incendies qui se déclaraient à l’intérieur de l’Horus.
D’autres vaisseaux avaient rejoint Nolan et se tenaient prêt à faire face à quiconque voulait menacer l’arme orbitale. La structure coupa ses moteurs et lança la charge du canon, un processus qui prit de longues minutes durant lesquelles les Scrins mirent tous les moyens en œuvre pour le détruire. Des croiseurs abandonnaient l’attaque d’Horus et se détournaient vers le Canon, aussitôt interceptés par des chasseurs de l’UCT déterminés à arracher la victoire au péril de leur vie. Nolan épuisait ses dernières roquettes sur les drones qui avaient échappé aux tirs des Salamandres. Sa transe guerrière avait laissé place à une fatigue dévorante et il n’aspirait plus désormais qu’à voir le vaisseau mère ennemi disparaître. L’extrémité du Canon à Plasma s’illumina et l’instant suivant un rayon à la chaleur comparable au cœur du Soleil déferla vers l’immense vaisseau des Scrins. La coque se vaporisa littéralement sans opposer la moindre résistance à ce flot calorique. Le plasma dévora en quelques secondes la structure interne et disloqua l’aéronef en plusieurs morceaux qui se dispersèrent, projetés dans toutes les directions par la violence du choc. Après plusieurs heures de combat et des milliers de pertes ils vainquaient enfin leur ennemi.
Triomphaliste Nolan contacta l’Horus mais il n’obtint pas la moindre réponse. Il répéta son message mais le silence le plus total demeurait dans la salle de contrôle, un mutisme qui ne pouvait signifier qu’une chose. Il abandonna la protection du Canon à Plasma aux autres pilotes et fila tout droit vers le cœur de l’affrontement. Malgré la perte de leur vaisseau mère les croiseurs Scrins continuaient à mener la vie dure aux aéronefs de l’UCT. Nolan se faufila entre deux croiseurs livrés dans un duel implacable et longea le blindage de l’Horus, il finit par découvrir une brèche assez grande pour laisser passer un transporteur ennemi. Il poussa un juron et rejoignit la baie d’atterrissage où il déposa lourdement son chasseur.
Armé de son pistolet et toujours équipé de sa tenue spatiale il s’engagea dans les couloirs de l’immense vaisseau. Un silence de mort régnait, de temps en temps troublé par le bruit lointain des bombardements. A la sortie du hangar il trouva un plan qui indiquait que plusieurs zones avaient été dépressurisées par les brèches dans la coque. Il allait devoir traverser l’un d’entre eux pour rejoindre la salle de contrôle. Il fit basculer un lourd sas et se retrouva aspiré par le vide. Dix mètres plus loin sa course s’arrêta contre une paroi qu’il percuta rudement. Il inspecta rapidement sa tunique pour s’assurer que celle-ci n’avait pas été abîmée et détailla les lieux. Plusieurs corps sans vie flottaient ça et là, pris au piège par la dépressurisation violente du couloir, mécaniciens pour la plupart. Nolan évacua de son esprit la terrible agonie qu’avait du être la leur et s’appuya sur la paroi pour avancer. Il passa devant l’importante brèche qu’il avait aperçue depuis son avion et non loin, un transporteur Scrin. L’adversaire avait profité de cette ouverture pour s’introduire dans l’immense vaisseau et tuer ses occupants. D’une impulsion des pieds il se propulsa vers le sas le plus proche, fermement décidé à porter main forte à l’équipage dans ce combat.
Une fois parvenu dans le cœur d’Horus il enleva son casque et dégaina son arme de poing. Au loin des tirs humains et extra-terrestres retentissaient, preuve qu’une résistance s’était organisée contre les assaillants. Nolan rejoignit d’un pas furtif les combats et rencontra les Scrins au détour d’un couloir. Ils affrontaient un groupe d’humains barricadés derrière des caisses. L’ennemi ne craignait pas d’être pris à revers par ce chemin qui ne menait qu’aux hangars. Nolan profita de l’effet de surprise pour tuer les assaillants de quelques balles précises. Les soldats écarquillèrent les yeux de stupeur à la vue de l’ancien Maître de la Main Noire, vêtu de son uniforme de pilote.
« Jamais là où on vous attend commandant Qatar.
- Quelle est la situation ? » demanda Nolan sans perdre de temps.
« Ils se sont divisés en plusieurs groupes, on a réussi à repousser ceux-là jusqu’ici, pas de nouvelles des autres.
- Je n’arrivais plus à joindre la salle de contrôle à partir de mon chasseur. »
Les soldats échangèrent un bref regard d’effroi mais se reprirent rapidement et levèrent leurs fusils, prêts à en découdre. Nolan rechargea son arme et se joignit à eux dans cette quête sanglante. Plus aucun son ne retentissait au loin et les compagnons de fortunes commencèrent à craindre le pire. Les Scrins pouvaient très bien détruire Horus de l’intérieur, Nolan pria pour qu’ils ne connussent pas les points névralgiques du vaisseau. Son chasseur lui manquait déjà, si le danger était tout aussi grand il avait au moins la sensation d’être libre, à l’intérieur de cette prison d’acier il pouvait être emporté à tout moment par une attaque au détour d’un couloir ou par une soudaine dépressurisation. A l’ouverture d’une porte ils se retrouvèrent nez à nez avec un autre groupe de Scrins, Nolan se jeta à couvert et fit rouler une grenade dans l’embrasure de la porte. Une violente détonation retentit, aussitôt remplacée par le hurlement d’un soldat frappé au visage par un jet d’acide. L’homme se contorsionnait de douleur en poussant des cris aigus. Un coup de feu retentit et il ne bougea plus. Les deux autres soldats se tournèrent vers Nolan qui les défia du regard de contester son geste.
Le groupe reprit sa route sans un regard pour les corps des Scrins, diminué autant physiquement que moralement par la violente attaque, perdus dans cet immense labyrinthe peu à peu vidé de ses occupants. Ils se dirigèrent aussi vite que possible vers la salle de contrôle mais ils n’y trouvèrent pas le moindre survivant. Des cadavres jonchaient le sol à chaque étage du quartier général d’Horus. Nolan se précipita au sommet mais il ne trouva pas la moindre trace d’Anton.
« Je n’ai pas encore rejoins le monde des morts si c’est ce que tu crois. »
Nolan se retourna d’un bond et se retrouva face à Anton. Le vieux général venait de surgir d’une ouverture dans le mur. Lui et quelques officiers avaient pu s’échapper à temps, laissant les opérateurs se faire massacrer par les assaillants Scrins. Il perçut le reproche à peine voilé dans le regard de Nolan mais ne se démonta pas et rejoignit l’écran de contrôle. Dans le vide de l’espace les combats avaient cessé, il ne restait plus rien de la flotte d’invasion, anéantie de haute lutte par Horus et son escorte.
Mais la bataille finale ne faisait que commencer. Les Scrins poursuivaient leur offensive contre le Temple du Ciel où Kane luttait encore contre la mort. La victoire semblait hors de portée mais Nolan était prêt à tout donner pour l’emporter, même sa propre vie. Il rejoignit Anton et leva la main en un salut au mort, courte prière adressée autant à ceux qui venaient de disparaître qu’aux autres qui ne tarderaient pas à les rejoindre.



Yssan


  . : [N]ews connexes : .

- [ToWFic] Chapitre 86 : Destins liés
- [ToWFic] Chapitre 85 : La décision du conseil
- [ToWFic] Chapitre 84 : Avenir incertain

 


. : [V]os commentaires : .
 
28/09/2011 à 17:10
    CrazyMan

 
je vais me l'imprimmer pour le lire ce soir in the bed ^^
c'est le 1 sur combien ?
Edité le 28/09/2011 à 17:10
 
28/09/2011 à 18:23
    Yssan

 
Hum impossible de prévoir précisément à l'avance, d'où le "?"

Mais je dirais qu'en quantité de mots avec cette partie j'ai fait les 2/5, soit 4000mots/10000
 
 


. : [N]ouveau commentaire : .
 


Vous devez être inscrit et connecté pour pouvoir participer.
 


. : [L]es dernières news : .
 


Le plein de Command & Conquer à pas cher !
08/03/2024 - 5 réactions
C'est LE moment d'en profiter.
Un peu de métal C&C ?
21/01/2024 - 4 réactions
Et un peu d'IA tant qu'à faire.
Meilleurs vœux !
01/01/2024 - 8 réactions
Ben oui ! :)
Clap de fin de Noël
25/12/2023 - 4 réactions
Un résumé ça vous dit ?
Vous connaissez Ablight ?
01/12/2023 - 6 réactions
Hé bien vous devriez déjà !!
En fait, j'étais 3ème !
25/11/2023 - 17 réactions
Il était temps que je m'en rende compte !
Frank Klepacki sur Tempest Rising
07/10/2023 - 6 réactions
C&C jusqu'au bout des ongles !

 

 

 
. : [R]echerche : .
 

 


. : [S]ections : .
 


Dossiers
Downloads
Créations
Images
Solutions
Stratégies

 


. : [D]ownloads : .
 


Logiciels

 


Copyright © 1996-2005. Tous droits réservés.
Reproduction totale ou partielle interdite sans l'autorisation de l'auteur
Flux RSS jeux  Flux RSS g�n�ral (news TOW, jeux, hors sujets)