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ToWFic #5 : L'envol de Zeus |
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Chose promis chose due, voici le nouveau chapitre de la FanFic consacrée à CnC4. Cette nouvelle partie raconte la campagne du GDI et, peu à peu, l'on sera amené à s'intéresser au Nod.
Mais pour l'instant on parle de Marcus Sully, un commandant tout juste promu qui va avoir un rôle particulièrement important dans cette guerre. Même si cela est déjà prévu et ne sera pas modifié rien ne vous empêche d'essayer de deviner en quelle manière il sera impliqué dans ce conflit.
En attendant voici le Cinquième chapitre :
Chapitre 5 : L'envol de Zeus
J’étais seul, seul avec moi-même, avec mes doutes, mes appréhensions. Je me regardais dans la glace et je ne parvenais pas à définir avec précision ce que je voyais, de rares cheveux blancs témoignaient sans mal que ma jeunesse était derrière moi et quelques rides que je jugeais disgracieuses confirmaient ce portrait d’homme mûr. Mûr ? L’étais-je vraiment ? Je venais d’être nommé Commandant d’un porte-avions Mk VII, jamais ils n’auraient nommé un jeune fou pour une telle fonction. J’avais espéré cette promotion sans trop y croire, convaincu que mes antécédents me porteraient préjudice mais je l’avais obtenue. Le bruit d’une chasse d’eau me ramenait à la réalité et après m’être aspergé une énième fois le visage d’eau, je me mettais en route.
Je ne garde que peu de souvenir de ce qui s’ensuivit, je me souviens de félicitations, d’inconnus qui tenaient à me serrer la main, de jeunes soldats dont je n’avais jamais vu le visage qui me clamaient leur fierté de servir sous mon ordre. Je demeurais indifférent à leurs encouragements, sourd, comme coupé du monde, fuyant malgré moi mes nouvelles responsabilités.
Après ce qui m’apparu comme une éternité je le voyais enfin, Zeus, dernier modèle des porte-avions de l’armée du GDI, une merveille de technologie embarquant à son bord tout un arsenal d’armes électromagnétiques ainsi que tout le fleuron de l’aviation de l’Aigle. A sa simple vue on était happé par l’impression de gigantisme et de toute puissance qui émanait de cet appareil, un des rares à pouvoir ravitailler les légendaires Kodiak, ancienne fierté de l’armée dépassée par ce qui était ni plus ni moins une véritable révolution de la guerre moderne.
Avant de monter à bord je prononçais un discours dans le contenu exact m’est aujourd’hui étranger, je me rappelle surtout de la sensation d’excitation qui m’emparait à ce moment. Je n’étais plus un commandant nouvellement promu mais un enfant qui devait demander l’autorisation à ses parents d’essayer son nouveau jouet et promettait de ne pas le casser. Quand j’y repense, mon discours ne devait être qu’une manière détournée et hypocrite de dire la même chose.
Tous les hommes se trouvaient à leur poste, tous au moins aussi excités que je ne l’étais. Si leur hâte de décoller était aisément palpable je ressentais en eux un sentiment moins avouable, tous attendaient de casser du séparatiste avec le nouvel appareil du GDI. J’avais déjà servi avec nombre d’entre eux et j’étais conscient que sans la mort prématurée du commandant désigné pour le Zeus je n’aurais pas été nommé, j’en gardais ainsi une grande modestie et me promettais de ne pas l’oublier quand j’enverrais mes hommes au combat contre nos ennemis.
Les séparatistes… Leur apparition n’avais jamais été une surprise à nos yeux. Nous savions tous que la soudaine alliance de Kane au GDI allait susciter des remous et qu’une partie de la confrérie allait se retourner contre lui et ses nouveaux alliés. Nous avions en revanche été surpris par la violence de la rébellion, les efforts conjoints de Kane et du GDI ne suffisaient pas pour éradiquer pour de bon cette épine particulièrement douloureuse. Des bruits de couloirs avaient accusé un temps Kane de soutenir ces insurgés mais les auteurs de ces rumeurs avaient soudain changé d’avis ou mystérieusement disparu. Plus aucune critique contre le messie repentie ne s’était faite entendre.
Grâce au Tacitus nous avions pu trouver un moyen de lutter efficacement contre le Tiberium, quinze auparavant nous étions au bord de l’extinction et le jour où je prenais mes fonctions la victoire contre le Cristal Vert semblait assurée. Aujourd’hui je me rends compte à quel point je m’étais trompé, je réalise l’étendu de notre naïveté, nous avions sous les yeux les germes de la quatrième guerre après la chute du météore mais nous les ignorions, aveuglé que nous étions par l’espoir fou suscité par le recul du Tiberium. Si l’on m’avait annoncé le jour de ma promotion que j’allais devenir l’un des personnages clés de ce dernier conflit, aurais-je refusé de prendre le contrôle de Zeus ? Aurais-je pris conscience qu’entre mes mains sa puissance de feu pouvait nous faire replonger dans la guerre ?
Je ne pense pas, et c’est avec l’esprit confiant que je pénétrais dans la salle de contrôle. Je saluais le colonel du Nod qui m’accompagnait et préparais le décollage. Avec l’alliance conclue les deux partis s’étaient engagés à prendre au bord de leurs forteresses un second aux couleurs de l’allié. Cette situation ne me gênait aucunement, au contraire j’y voyais une assurance supplémentaire d’une paix durable. Dans un bruit de tonnerre Zeus s’élevait dans le ciel et quittait la base, prêt à accomplir son devoir, mon devoir.
Notre mission était d’assurer la surveillance de la bande entre l’ancien pont de l’Øresund et les vestiges de Hammerfest, l’une des dernières zones jaunes de la planète et l’un des points les plus touchés par la menace des séparatistes. Contrairement à nous ils n’étaient pas équipés de VCM de modèle VII mais leur puissance de feu demeurait conséquente. Leurs armes dataient de la précédente guerre et, malgré leur vétusté, celles-ci n’avaient pas perdu de leur dangerosité. Leur principal atout était leur vitesse et leur discrétion, les centres du dispositif de contrôle du Tiberium étaient si nombreux que nous étions dans l’incapacité les surveiller tous en même temps, nous arrivions toujours avec un temps de retard et la seule chose que nous pouvions faire était de constater les dégâts et d’espérer tomber sur les responsables par hasard, comme si cela était possible.
Zeus filait à toute vitesse à des centaines de kilomètres au dessus du sol et grâce aux parois écrans nous pouvions admirer le paysage, si l’on considérait qu’un territoire ravagé par le Tiberium pouvait être digne d’intérêt. J’éprouvais en cet instant un sentiment de toute puissance, j’étais seul aux commandes de l’un des appareils de guerre les plus puissants au monde, seul avec lui, entre ciel et terre. Mon sentiment de toute puissance était telle que l’officier de communication du m’interpeler une deuxième fois.
« Les séparatistes viennent d’attaquer un centre non loin de Uppsala. Quels sont vos ordres ? »
Tous me regardaient, un silence étrange régnait dans la salle de contrôle, à peine troublé par le bruit lointain des moteurs de Zeus. Je ne lisais pas de peur dans leurs yeux, ou très peu, j’y voyais surtout une excitation, l’envie d’en découdre, de massacrer ces fous qui voulaient nous empêcher de sauver la planète. Non sans fierté je donnais l’ordre de nous lancer à leur poursuite.
« Tous à vos postes de combat, il est temps de voir si Zeus mérite son nom. »
Vous l'avez compris il va y avoir de la baston et je compte sur vous pour proposer des idées. Avec un peu de chance la Beta sortira lundi et vous saurez de quoi peut bien disposer un Crawler Support pour casser du vilain.
Proposez vos idées sur le sujet prévu à cet effet.
Vous pouvez lire ou relire les précédents chapitres :
- Chapitre 1 : L'épreuve
- Chapitre 2 : La décision de Kane
- Chapitre 3 : Manchester
- Chapitre 4 : "Avez vous le choix ?"
Yssan
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