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[ToWFic] Chapitres 64 : L'aube du Tiberium

C'est avec grand plaisir que je vous propose aujourd'hui ce qui est certainement le passage le plus important, le plus marquant, de toute cette fanfiction. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir ce chapitre rempli de rebondissements et à la fin particulièrement marquante.

Notre ami Deminion a eu l'ingénieuse idée de rassembler toute la fanfic en un seul fichier. Idéal en attendant la version finale sous forme de roman. Un grand merci à lui !

- Télécharger la Fanfic en format Word

Bonne lecture !



Chapitre 64 : L'aube du Tiberium



Une tempête faisait rage sur la Mer Méditerranée, balayant les innombrables navires de guerre de bourrasques gorgées d’eau. Enfermé dans l’un de ces monstres d’acier Joseph Kane attendait, installé à l’abri des regards dans les quartiers de commandement. Depuis son départ de Moscou quelques jours plus tôt il avait consulté sans relâche tous les documents en lien avec le mystérieux astéroïde qui s’apprêtait à frapper la terre.
La roche stellaire avait été identifiée prêt de dix ans auparavant par une station d’observation basée en Australie. Les premiers jours les scientifiques avaient cru qu’elle ne ferait que traverser le système solaire mais très rapidement leurs pires craintes s’étaient confirmées, l’astéroïde allait entrer en collision avec la Terre. Aussitôt les autorités s’étaient emparées de l’affaire et toutes les personnes liées à la découverte avaient été placées sous haute surveillance. L’opinion publique ne devait pas être informée, une telle nouvelle aurait déclenché une véritable vague de folie. Depuis la destruction de Berlin par des armes atomiques les populations du monde n’avaient cessé de craindre à la fin du monde, révéler l’existence de cet astéroïde aurait ravivé ces peurs primales à une époque où le conflit entre Alliés et Russes continuait de faire rage.
L’assassinat de Einstein n’avait pas permis d’éviter la guerre, Joseph Kane avait simplement réussi à rétablir l’équilibre des forces et à prolonger de plus de vingt ans ce terrible conflit. Il avait échangé la suprématie des Alliés contre la mort de dizaines de millions d’innocents. Il n’en ressentait pas le moindre regret, à terme la paix reviendrait et ces sacrifices ne seraient pas vains. La vie de ces hommes et femmes ne valaient rien contre la liberté.
Kane leva les yeux de ses notes et tenta de percer la tempête qui faisait toujours rage sur la mer déchainée. Le plus gros astéroïde que l’humanité ait jamais connu allait frapper la Terre et l’être humain ne trouvait rien de mieux à faire que de se lancer dans la plus terrible des batailles navales. Joseph Kane se sentait étrangement éloigné de tout ça. Une semaine auparavant il fuyait encore les chiens des Alliés aux côtés de Staline. Avait-il véritablement quitté ce monde ? Il avait assassiné le plus grand scientifique du siècle et tentait désormais de renouer avec l’histoire de ce nouveau monde. On ne sort jamais indemne d’un voyage dans le temps. Peut être était-il simplement perdu dans un cauchemar, perdu dans une mer agitée sous l’œil lointain d’une créature qu’il avait croisé lors de son séjour dans les méandres de l’espace-temps. Il allait mourir noyé et se réveiller dans son lit, dans un autre monde qui ne serait pas non plus véritablement le sien.
Fatigué par ces réflexions sans fin il se leva et quitta ses quartiers, partant à l’exploration du navire. Sur son chemin il croisa d’innombrables marins qui se préparaient au combat à venir. Vêtu d’un uniforme identique au leur il passait presque inaperçu, seul son regard distant trahissait sa place à part au sein de cette forteresse flottante. A chaque nouvelle personne qu’il croisait Joseph Kane ne se posait les mêmes questions. Comment réagirait-il s’il savait ce que j’ai fait ?
Les hauts parleurs annoncèrent alors l’approche des navires Alliés, la bataille allait enfin commencer. Joseph Kane remonta au poste de commandement et tâcha de se fondre dans la masse des opérateurs. Sa présence avait été autorisée par demande expresse du secrétaire général Cherdenko mais il ne tenait pas à ce que l’on s’adresse à lui. Les radars indiquaient la présence d’une flotte entière qui cherchait à s’interposer entre eux et les côtes Italiennes. La tempête se calmait peu à peu et les premiers rayons du soleil venaient dissiper les ténèbres de la nuit.
« Les Alliés doivent sacrément tenir à ce foutu rocher pour rassembler autant de navires. On risque de se souvenir d’avantage de cette bataille que de l’arrivée de ce truc. »
Kane ne prêta pas attention aux commentaires du gradé debout à ses côtés, le regard perdu dans la contemplation de l’écran de contrôle. Il s’était retrouvé emprisonné dans un délire sans fond, ces hommes n’étaient même pas sûrs que la chute de l’astéroïde n’allait pas provoquer de Tsunami. Ils allaient peut être se battre pour un objet stellaire qu’ils ne verraient jamais. Porte-avions, destroyers, sous-marins, bombardiers et autres avions de combat, toutes les armes susceptibles d’avoir la quelconque capacité de destruction avaient été alignées dans cette ultime bataille entre Alliés et Soviétiques.
Un premier coup de canon retentit et provoqua une impressionnante explosion à une centaine de mètres du navire de tête. La bataille commençait enfin. Le vaisseau-amiral mis feu à ses premiers missiles qui illuminèrent l’aube d’une dizaine de flammes impressionnantes. Quelques secondes plus tard elles atteignaient leurs cibles et recouvraient l’horizon d’explosions meurtrières. Tous n’avaient pas touché leur cible mais un porte-avions avait été démembré et emportait désormais ses occupants dans les fonds marins.
La réponse des Alliés ne tarda pas, les canons des destroyers grondèrent et firent pleuvoir sur la flotte soviétique des obus propulsés à toute vitesse. Plusieurs navires furent endommagés mais aucun ne détruit. Pendant ce temps au-dessus d’eux les avions de combat entraient dans la danse, les chasseurs cherchaient autant à détruire les bombardiers qu’à protéger les leurs. Joseph Kane savait que l’aérien avait toujours été le point faible de l’armée rouge et contemplait avec scepticisme ce ciel où retentissait des dizaines d’explosions. Comme pour répondre à ses inquiétudes la carcasse incandescente d’un Mig sombra dans l’océan à quelques mètres du vaisseau-amiral.
Le commandant beuglait des ordres comme s’il cherchait à faire tourner le cours de la bataille par la seule force de sa voix, les Bullfrogs tiraient sans relâche sur les Apollos qui venaient sans mal à bout des vieux chasseurs soviétiques. Une fois de plus la victoire ne viendrait pas du ciel. Joseph Kane remarqua soudain une lueur qui ne venait pas des combats aériens, il fit part de ses interrogations à un opérateur qui se trouvait à ses côtés. Le visage de celui-ci blêmit.
« Le canon à ion…
- Le quoi ? » demanda alors Joseph sans prendre gare à l’incongruité de sa question.
« D’où sortez-vous ? Le canon à ion est une arme en orbite autour de la Terre, capable d’envoyer un puissant faisceau laser à n’importe quel point de la surface. »
Un instant plus tard le tir frappait la flotte soviétique et pulvérisait plusieurs navires. Un débris projeté à toute vitesse percuta le cockpit du vaisseau-amiral, blessant plusieurs opérateurs par des éclats de verre. Loin d’avoir interrompu la bataille l’attaque des Alliés ne l’avait rendue que plus violente. Des corps de plus en plus nombreux flottaient à la surface de l’eau, la plupart mutilés. L’issue de la bataille était incertaine, les deux adversaires s’affrontaient avec des forces égales en nombre et seule l’habileté des combattants attribuerait la victoire à l’un ou l’autre des ennemis.
Les soviétiques avaient totalement disparu du ciel, sans la présence des Bullfrogs ils auraient été recouverts par les tapis de bombe des Orcas, un modèle d’appareil que Joseph Kane n’avait jamais vu. Il était chaque minute un peu plus impressionné par l’évolution de l’armement. En l’espace de deux décennies la course à la technologie avait mené les deux ennemis idéologiques à des prouesses qu’il n’aurait jamais imaginées.
Une nouvelle lueur apparut dans le ciel, suscitant des jurons parmi les gradés et les opérateurs.
« Encore un tir de canon à ion ! Ces enfoirés ont trouvé un moyen de diminuer le temps de rechargement.
- Ce n’est pas un tir de canon à ion. » murmura Joseph Kane à demi pour lui-même.
« Et alors qu’est ce que c’est selon vous ? » répliqua l’amiral Jdanov non sans mépris.
« N’étiez-vous pas venu ici pour chercher un objet tombé du ciel ? »
Jdanov écarquilla les yeux dans une expression de terreur aveugle et leva à son tour le regard vers la lueur orangée qui illuminait de plus en plus le ciel. « Par tous les dieux… »
Un bombardier Allié explosa sans qu’aucun navire ne lui ait tiré dessus, quelques secondes plus tard un porte-avion disparaissait à son tour dans une déflagration de fureur. Une pluie d’astéroïdes s’abattait sur le champ de la bataille et frappait sans distinction Alliés et Soviétiques. Des boules de feu pleuvaient sur la Méditerranée en fauchant tout engin qui se trouvait sur son passage, tuant bien plus que toutes les munitions tirées depuis le début de la bataille.
« Continuez à tirer, ces enfoirés n’ont pas assez de couilles pour se battre malgré ce bordel, il faut en profiter !
- Mais Amiral…
- Il n’y a pas de mais, fin du monde ou pas les capitalistes restent nos ennemis. »
Pendant que les roches venues de l’espace continuaient de semer le chaos sur le lieu de l’affrontement les canons recommençaient à cracher leurs munitions sur les Alliés. Installé à l’abri des regards Joseph Kane assistait à cette folie furieuse, le visage dénué de toute expression, à peine concerné par cette guerre qu’il considérait comme futile. Malgré les roches incandescentes qui continuaient de tomber en semant le chaos sur leur passages les navires soviétiques reprirent le combat. Les missiles se confondaient avec ces roches venues de l’espace, l’air semblait s’embraser sous ce déluge de feu.
« Amiral ! La RKA nous informe qu’un immense objet est en approche mais que ce n’est pas encore l’astéroïde Tibère !
- Mais qu’est-ce que ça peut bien être dans ce cas ?
- Le canon à ion ne se trouvait-il exactement au-dessus de notre position ? » demanda un des opérateurs.
L’amiral Jdanov ne répondit pas et se contenta de faire le geste de croix. Quelques secondes plus tard l’arme absolue des Alliés venait s’écraser sur leurs navires. Un porte-avions entier fut emporté dans les fonds marins, la violence du choc provoqua une immense vague qui déferla sur le navire-amiral des soviétiques. Joseph Kane dut s’agripper de toutes ses forces à une table pour ne pas chuter, surpris d’être en vie dans ce véritable chaos. S’il ne se trouvait pas en enfer alors il en arpentait les marches.
Après la chute du canon à ions le calme revint enfin sur la mer. Les derniers navires des Alliés avaient été anéantis, là où s’était dressée la plus puissante de leurs flottes il ne restait plus que des débris et des corps calcinés. Les Soviétiques avaient de la chance, sans la destruction providentielle de cette arme spatiale ils n’auraient pas été certains de l’emporter.

« Ce n’est pas encore fini. » lança l’amiral à ses hommes. Bientôt ce rocher va percuter l’Italie et un groupe de militaires et de scientifique devra s’y rendre. L’agent spécial de Cherdenko sera présent sur place également alors pas de connerie, nous sommes en train d’écrire l’histoire messieurs.
A présent préparez-vous à accueillir le retour de l’empereur Tibère. »
Comme pour confirmer son discours l’opérateur en liaison avec la RKA venait de se lever. Jdanov acquiesça d’un bref hochement de tête et s’approcha de la baie vitrée qui offrait une vue sur les lointaines côtes italiennes. L’aube s’illumina soudain et la luminosité devint si forte qu’ils auraient pu se croire en plein jour. L’astéroïde Tibère formait dans le ciel une roche incandescente aussi lumineuse que le soleil lui-même, une roche qui approchait à toute vitesse de l’écorce terrestre. La lueur devint aveuglante et une infime seconde plus tard une déflagration titanesque retentit. Le tremblement de terre se répercuta dans les fonds marins et fit naître d’immenses vagues qui malmenèrent la flotte soviétique déjà durement éprouvée. Le choc avait projeté en l’air des centaines de tonnes de roches qui retombaient désormais tout autour de l’Italie en une pluie mortelle. Un destroyer déjà endommagé ne résista pas et sombra, dernière victime d’une bataille sanglante.
Un nuage de poussière s’élevait désormais au-dessus des côtes italiennes et voilait l’horizon d’un rideau grisâtre. Un silence de plomb régnait dans la salle de contrôle du navire-amiral, même Jdanov ne trouvait rien à dire face à ce spectacle. Il avait assisté à la destruction d’une flotte entière sous une pluie d’astéroïde, à la chute d’un canon à ion et d’un immense rocher qui venait de rayer l’Italie de la carte, et il était en vie.
« Il est temps d’y aller. » lança-t-il finalement.
Joseph Kane ne se fit pas attendre et se dirigea sans tarder vers la piste de décollage. Sur place on l’équipa d’une combinaison particulièrement lourde qui entravait sa liberté de mouvement.
« On va sur la lune ? » demanda mi-amusé mi-agacé l’un des soldats qui accompagnait l’équipe scientifique.
« Il se pourrait que cette chose soit radioactive et les poussières te tueraient en une respiration. » répondit Joseph, laconique.
Le soldat le dévisagea avec intérêt mais n’ajouta rien, quelques minutes plus tard le transporteur décollait.

Le nuage de poussière était si dense qu’il semblait presque solide. Joseph Kane sentait une peur instinctive à l’idée d’entrer dans cet enfer. Les scientifiques n’avaient pas réussi à identifier la nature du matériau dont était constitué l’astéroïde Tibère, ils allaient découvrir une chose que nul autre humain avant eux n’avaient vu. Peut être cette roche avait-elle des caractéristiques extraordinaires qu’ils n’auraient jamais pu imaginer. Ils fonçaient tout droit vers l’inconnu et malgré lui l’appréhension le gagnait. Il jeta un dernier regard vers l’aube naissante avant que l’hélicoptère ne traversât le voile.
En un instant l’obscurité s’abattit sur eux, ils ne pouvaient strictement rien voir dans cette terrible purée de pois. Assis à l’arrière Joseph Kane pouvait à peine distinguer les voyants du tableau de bord, il se demanda comment les pilotes pouvaient encore diriger leurs appareils dans un tel brouillard. A mesure qu’ils avançaient la poussière se faisait plus dense mais au loin une étrange lueur verdâtre gagnait en intensité.
« Qu’est ce que c’est que cette lumière ?
- J’en ai pas la moindre idée, jamais je n’ai vu un truc pareil. »
Silencieux, Joseph Kane observait cette lueur qu’il savait émise par l’astéroïde Tibère. Il oublia soudain le poids de sa combinaison et pria pour qu’elle fût assez épaisse pour le protéger des radiations.
« Ca craint ce truc. Qui nous dit que c’est pas un putain de vaisseau extra-terrestre qui s’est crashé là ?
- Fermez là derrière, on se pose. »
Quelques secondes plus tard les moteurs des hélicoptères se turent et les équipages gagnèrent la terre ferme. Ils se trouvaient au beau milieu de ce qui avait du être une clairière. Toute la faune et la flore avait été consumée par le souffle du choc, il ne restait plus rien hormis un désert de roches encore brûlantes. La lueur verdâtre emplissait l’air et aveuglait quiconque regardait trop longtemps en direction de sa source.
« On ferait mieux de se séparer en plusieurs groupes pour explorer le terrain. » déclara le chef de l’expédition.
« Vous êtes sûr que c’est prudent chef ?
- Non, tu as raison, un extra-terrestre pourrait nous chopper les uns après les autres. Escorte le groupe qui rejoint Tibère et au pas de course sale fiotte ! »
Joseph Kane avait suivit l’altercation et dévisageait désormais le gradé qui lui renvoya son regard.
« On ne peut pas leur en vouloir malheureusement. Cet endroit a quelque chose de maudit, n’importe qui aurait la trouille. Quel groupe avez-vous l’intention de rejoindre monsieur Kane ?
- Cherdenko en personne m’a demandé d’assister aux premières analyses de l’astéroïde, je suivrai le groupe qui se dirige vers Tibère.
- Bien. Je reste auprès des hélicoptères, n’hésitez pas à me joindre en cas de problème. »
Joseph commença à s’éloigner quand le chef d’unité l’interpella de nouveau.
« Kane ? Que dieu vous garde. »
Il s’arrêta quelques secondes mais ne se retourna pas, le regard obstinément tourné vers cette étrange lueur, aussi inquiétante qu’attirante.

Quelques minutes plus tard il rejoignit l’équipe scientifique. Ils opéraient leurs premiers prélèvements sous l’œil vigilant des militaires qui les escortaient. Un étrange cristal s’était formé à la surface du sol et émettait la même lueur que l’astéroïde, toujours invisible dans le nuage de poussière. Joseph Kane se baissa à leurs côtés et observa avec intérêt la formation cristalline.
« Selon notre radar nous nous trouvons à une centaine de mètres de l’astéroïde. De toute évidence ce cristal n’a pas été projeté lors de la collision, elle s’est formée sous terre !
- En êtes-vous sûr ? »
Pour toute réponse le scientifique creusa le sol à moins d’un mètre et montra la présence de cristaux souterrains. Joseph Kane écarquilla les yeux, les cristaux grossissaient à vue d’œil.
« Impressionnant n’est-ce pas ? Ils semblent se nourrir des autres minéraux présents dans la terre pour progresser. Jamais nous n’avons rencontré semblable matériau ! »
Le scientifique se releva avec l’aide d’un des soldats et dévisagea Joseph, un mélange de malice et de folie dans le regard.
« Nous n’avons pas été présenté n’est-ce pas ? Vous devez être le fameux agent de liaison que Cherdenko a envoyé sur place. Je n’avais jamais entendu parler de vous. Vous êtes peut être l’homme qui lui offre toutes les délicieuses filles de joie qui défilent au Kremlin, vous avez la tête de l’emploi. Ce cher secrétaire général est décidément plein de surprise.
- Je m’appelle Joseph Kane et je ne suis pas celui que vous décrivez. Et vous qui êtes-vous ? » lança-t-il en le coupant brutalement.
« Professeur Ignatio Mobius, pour vous servir ! Mais reprenons nos analyses je vous prie.
Un des soldats adressa un bref haussement d’épaules à Joseph Kane et le scientifique retourna à son travail. Le silence retomba sur le point d’impact, toujours hanté par l’étrange lueur qui émanait de l’astéroïde.
« C’est étrange. Cette chose me terrifie mais en même temps je ressens l’envie irrépressible d’aller voir de plus prêt à quoi ça ressemble.
- L’attraction du vide, et je crains que le sort ne soit guère différent si l’on cède à la tentation. » lui répondit Joseph Kane.
Pourtant, le soldat finit par se mettre en marche, suivit par un autre soldat. Joseph Kane les regarda s’éloigner et hésita à les suivre, il jeta un bref coup d’œil au professeur Mobius toujours occupé à creuser et prit sa décision, il serait l’un des premiers à découvrir l’astéroïde Tibère.

Des cristaux de plusieurs centaines de mètres de haut s’élevaient au point d’impact. L’astéroïde s’était enfoncé dans la Terre telle une flèche tirée des confins de l’espace. Autour le sol était encore rouge de chaleur, témoins lumineux de la violence du choc. De nouveaux cristaux se formaient tout autour de l’astéroïde et consumait les roches incandescente, spectacle surnaturelle qui emplissait ses spectateur d’effroi comme de fascination.
« Kane ? Kane ! »
Joseph sursauta et se tourna avec stupeur vers le soldat qui venait de l’attraper par le bras.
« Tu es assez prêt je crois. »
Il se rendit alors compte qu’il n’était qu’à quelques mètres de l’astéroïde et qu’il avait levé la main pour le toucher.
« Il y a quelque chose d’étrange ici, quelque chose qui nous joue des tours. On ferait mieux de se tirer avant que l’un de nous ne fasse une connerie. »
Joseph comprit aussitôt ce que le soldat voulait dire, ce qu’il n’avait pas osé formuler à vive voix. Une chose se promenait dans leurs pensées et cherchait à les influencer. Il se rappela alors la caresse qu’il avait pu ressentir lors de son dernier voyage dans le temps. Cette similitude le remplit d’effroi.
Un cri le fit sursauter.
« Non ! Laisse-moi tranquille ! Laisse-moi ! » hurla un des soldats.
Il gisait genoux contre terre, ses mains enserrées autour de son casque, agité de tremblements violents.
« Cette chose… Elle essaie d’entrer dans ma tête, je la sens, je la sens qui me tourne autour, elle me parle… »
Joseph Kane s’approcha d’eux mais l’autre soldat l’en interdit d’une main levée dans sa direction.
« Vu son état mieux vaut ne pas prendre de risque. Calme-toi Erik, tout va bien, on va s’éloigner d’ici et tout va s’arranger, fait moi confiance. On s’en est sorti plus d’une fois pas vrai ? »
Le soldat retrouva peu à peu son calme, désormais mains appuyées sur ses genoux. Joseph Kane se tenait à bonne distance, aussi rassuré et inquiet de le voir ainsi serein. Il ne pouvait s’empêcher d’assimiler ce comportement à une défaite. La chose s’était emparée de l’esprit du malheureux.
Un coup de feu retentit et Erik s’effondra, le casque pulvérisé par l’impact de la balle. Le geste avait été fulgurant, il s’était emparé de son arme de poing et avait lui-même mis fin à ses jours. L’autre soldat interpréta qu’il avait préféré se suicider plutôt que de laisser cette chose s’emparer de son âme, Joseph Kane n’en était pas aussi sûr. Il dévisageait avec insistance le survivant et vit ses craintes se confirmer quand les yeux du soldat s’écarquillèrent.
« Non… Pas moi…
- Jette ton arme, vite ! » s’exclama Joseph Kane.
Le soldat obéit mais plutôt que de se débarrasser de son pistolet il le braqua dans sa direction.
« Cette chose sait qui tu es. Pourquoi ? Pourquoi ?! Elle sait que tu as voyagé dans le temps, c’est à cause de ça qu’elle est là. »
Joseph Kane ne trouva rien à répondre, il savait que l’apparition de l’astéroïde dans ce monde était du à la machine infernale de Einstein, il n’avait jamais éprouvé le moindre doute là-dessus. Cette chose qu’il avait rencontrée dans l’espace temps l’avait retrouvée.
« Elle veut que je me tue, elle veut s’emparer de toi et faire croire à un accident. Pas de témoin, juste toi et elle. Cette créature va s’emparer de toi et vous ne ferez plus qu’un. »
L’homme s’exprimait d’une voix monocorde qui ne rendait son discours que plus effrayant. De toute évidence il luttait encore contre l’emprise de cet esprit étranger. Joseph Kane en profita pour s’emparer de l’arme pour l’empêcher de se suicider.
« On va t’emmener loin de cet astéroïde et on va trouver un moyen de te soigner. Garde ton calme et concentre tes efforts contre cette chose, tu m’as compris ? »
Le regard du soldat était plongé dans le vide, toutes ses pensées focalisées contre la lutte qu’il menait au cœur de son âme. Joseph Kane braquait son arme vers lui avec l’espoir illusoire que cette menace lui soit d’une quelconque aide. Soudain l’homme planta ses yeux dans les siens et pendant un instant il crut qu’il avait réussi.
« Tu ne peux rien contre ton destin Kane. »

Sans crier gare le soldat enleva son casque et inspira profondément, les poussières toxiques brûlèrent ses poumons et en quelques secondes il mourut. L’instant d’après Joseph Kane sentait la présence de la créature dans son esprit. Il hurla à son tour et tenta de lutter mais il sut dès le début qu’il n’y arriverait pas. Dans un dernier effort de volonté il tenta d’amener l’arme vers sa tempe mais sa main s’ouvrit brutalement, le pistolet tomba dans un bruit mat sur le sol désormais recouvert de Tiberium.
Joseph prit une dernière respiration et abandonna son corps à Kane.



Yssan


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02/03/2011 à 19:32
    Bobavince

 
Magnifique ... vivement le bouquin pour tout relire !
 
 


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