Voici la troisième et dernière partie de ma Fan Fic « Guérilla
Urbaine »
Je vous signale, très chers lecteurs, que si vous avez trouvez mes six
héros plutôt attachants, la fin de cette Fan Fiction risque de déplaire
à nombre d’entre vous mais que voulez-vous ? Il faut bien que je
fasse selon mon idée et j’aime bien les histoires qui se terminent
comme ça… Jugez-en par vous même…
J’ai des tas d’idées pour mes prochaines Fan Fic alors je
vous demande si ça vous intéresse que j’en écrive
d’autres ?
Pour celui qui m’a envoyé un mail récemment ( je ne me
souviens plus de son nom mais lui devrais s’y reconnaître ) pour
me demander des tuyaux pour écrire des histoires comme celle là ,
et bien je suis désolé mais je n’ai pas vraiment de conseils
à te donner ! Il faut que tu trouves ton propre style d’écriture,
c’est pas facile mais ça viendra avec le temps. Quand tu as une
idée, tu la laisse mûrire dans ta tête puis tu prends des
notes, tu développes tes idées,… Après tu écris
sur ton PC, c’est comme ça que je fonctionne. Tu passeras sans
doute la majeure partie de ton temps à corriger ton texte, alors n’hésite
pas à le relire 10 fois si nécessaire pour avoir un bonne histoire
sans faute d’orthographe. Pour l’inspiration, ça c’est
autre chose. Il te faut un peu d’imagination mais si tu dessines, si tu
es fort en rédac ou ( encore mieux ) si tu as déjà écris
une nouvelle, ça devrait aller. Si l’imagination te manque, tu
peux toujours inventer des histoires à partir de faits réels :
pour réaliser « Guérilla Urbaine », je me suis inspiré
des exploits des résistants pendant la 2° Guerre Mondiale. Sinon
la musique est un très bon moyen pour visualiser des scènes de
ton histoire : par exemple quand j’écris, j’écoute
System of a Down, Avril Lavigne, Eths, Marilyn Manson, Eminem, les Red Hot,
Slipknot, Sum 41 ou encore Aerosmith. Après, c’est à toi
de voir ! Mais je te déconseilles fortement d’écouter du
Chimène Badi pendant une scène de combat ! Je n’ai jamais
essayé mais ça doit donner trop mal… J’ajoute que
ces « conseils » sont valables pour tout le monde ! Bonne lecture
!
Exécutrix
A Léa…
Guérilla Urbaine
Partie 3
Les chars Apocalypse étaient de gigantesques et formidables engins de
destruction. Ils étaient trois fois plus grand et plus massif que les
chars standards et possédaient toute une panoplie d’armes dévastatrices
comme un double canon « Goliath », deux lance-missiles sol-air,
un éperon acéré à l’avant et une demi-douzaine
de mitrailleuses lourdes en plus de son blindage incroyablement épais.
Pour monter sur un telle machine, il fallait emprunter une échelle mesurant
plus de trois mètres de haut ! L’énorme poids de ce blindé
qui dépassait les 250 tonnes lui permettait d’écraser même
les chars les plus résistants. L’intérieur d’un Apocalypse
était très spacieux et il était possible de se déplacer
aisément d’un bout à l’autre de l’engin. Le
moteur principal, la tourelle et les réserves de munitions occupaient
le plus de place à bord du véhicule. Il contenait également
un petit système de survie pour l’équipage et possédait
une autonomie de plus de 96 heures même avec sa consommation phénoménale
de carburant.
Tous les membres du petit groupe, à l’exception d’Antonio
resté en arrière, montèrent à bord de l’un
des blindés. Par chance, ils le découvrirent vide de tout conscrit.
Michael s’empressa de prendre le contrôle du centre de commande
de la tourelle : il prit place dans un fauteuil pouvant pivoter à 360°
avec une visée informatique devant lui et deux manches à balai
pour commander la direction des tirs de ses canons « Goliath ».
Vanessa arma la mitrailleuse Gatling au sommet de la tourelle, chargea un chapelet
de balles luisantes et s’amusa à viser en direction des troupes
soviétiques en tirant de courtes rafales pour les maintenir Ã
distance. Il s’agissait de donner assez de temps à ses amis pour
leur permettre de prendre possession de cet Apocalypse en toute sécurité.
Paul agonisait de plus en plus et il fut adossé contre la paroi du char.
Son sang coulait sans cesse par une dizaine de blessures et souilla le plancher
métallique du blindé.
C’est Davy qui empoigna en premier les commandes de pilotage. Il monopolisa
le siège du conducteur et se retrouva devant une vingtaine de voyants
multicolores, de commutateurs et autres manettes sans savoir exactement quoi
faire :
« Où est le contact ? Où sont les clés ?
- Appuis sur ce bouton au centre du tableau de bord ! assura Léa.
- Tu prétends t’y connaître mieux que moi ? »
La jeune fille se pencha en avant et enfonça le bouton. Le moteur du
char se mit immédiatement en route dans un grand bruit de pistons et
de vilebrequins mal graissés.
« Bien, merci… Maintenant, allons-y… Heu… Comment on
fait pour avancer ? »
Exaspérée, Léa tira son ami hors du siège pour
libérer la place du pilote.
« Pousses-toi, gros balourd ! T’es jamais allé dans un salon
portes-ouvertes de l’armée ou quoi ? »
La jeune fille prit les commandes à son tour, se coiffa d’un casque
qui traînait près de son siège pour faire mine de s’y
connaître et s’empara du joystick nécessaire au guidage du
blindé. Davy resta auprès d’elle pour observer comment on
pilotait cet énorme véhicule.
« J’ai déjà vu un militaire qui nous avez fait une
démonstration de conduite. Je vais essayer de me souvenir comment on
pilote un truc pareille… »
Antonio, encore à l’extérieur, accouru vers le blindée
et grimpa rapidement à l’échelle. Une fois au sommet, il
se retourna vers les troupes soviétiques et commençât Ã
s’inquiéter : les coups de feu étaient de plus en plus nourris
et les conscrits se rapprochaient dangereusement, malgré les tirs de
Vanessa pour les tenir éloignés.
Il passa sa langue sur ses lèvres puis se pencha par l’écoutille
du blindé en cria en direction de Davy :
« Ton lance-roquettes ! Passe-moi ton lance-roquettes !
- Mais pourquoi faire ?
- Poses pas de question, passe le moi et vite ! »
Vu l’empressement d’Antonio, l’africain lui tendit l’arme
lourde sans chercher à en savoir davantage. Se saisissant du lance-roquettes,
l’italien redescendit du char, s’agenouilla et visa en direction
d’un Rhino qui arrivait dans leur direction.
« Couvre-moi ! » lança t’il vers Vanessa.
Le viseur du lance-roquettes s’alluma en vert, signe que le missile était
verrouillé. Sans attendre, il appuya sur la détente. La roquette
jaillit à l’extrémité du canon de l’arme en
activant son petit réacteur et en un instant, sa tête explosive,
sur laquelle avait été peinte la face d’un requin, percuta
le char de plein fouet en projetant sa carcasse carbonisée dans les airs.
Antonio leva joyeusement son majeur en direction des soviets et en hurlant des
injures dans sa langue natale. Il rechargea son arme pendant que Vanessa l’appuyait
par des rafales de Gatling. Il ouvrit le feu une seconde fois et tua une quinzaine
de conscrits supplémentaires, toujours avec la même jouissance.
Soudain, l’Apocalypse des résistants eût un frémissement
puis commença à avancer en augmentant progressivement sa vitesse.
Vanessa interpella son ami :
« Antonio ! Monte ! »
Il se précipita pour rattraper le véhicule blindé et parvint
à saisir l’échelle au vol. Mais une balle hasardeuse transperçât
son dos en perforant ses poumons. Son souffle se coupa net et il lâcha
prise sous la vive douleur en roulant sur le sol avant de s’arrêter
définitivement de bouger…
« Antonio… » murmura Vanessa en le regardant et en espérant
qu’il se relève. Mais les secondes s’écoulèrent
et rien ne se passa…
« On a perdu Antonio ! Fils de pute ! » hurla t’elle en mitraillant
vigoureusement tout les soviétiques qui se présentaient devant
elle.
« Tu conduis comme un pied ! Je suis sûr que je pourrai faire mieux
que toi ! affirma l’africain.
- J’ai perdu l’habitude, attends que je me reprenne ! La démonstration
à laquelle j’ai assisté a été faite sur un
petit transport de troupes, pas sur un char soviétique dernier cri !
Je n’ai encore jamais conduis ni même vu un monstre comme celui-ci
! » s’emporta Léa toujours au commande du blindé.
Elle tournait sans le vouloir, reculait alors qu’elle désirait
avancer, accélérait vivement en tentant de freiner, avançait
de nouveau en essayant vainement de reculer,…
« Attention devant toi ! prévint Davy en désignant un grand
building en travers de leur trajectoire.
- Je sais, mais on va trop vite pour changer de direction aussi rapidement !
On va se crasher ! » répondit Léa.
Emporté par son élan, l’Apocalypse pénétra
profondément dans le bâtiment qui chancela un instant sous le choc.
Vanessa dût rentrer à l’intérieur de l’habitacle
du char et fermer l’écoutille pour ne pas être tuée
par les décombres qui tombaient à flots sur l’épais
blindage du véhicule.
Michael se tourna vers Vanessa et remarqua que son visage reflétait une
colère ardente :
« Ces enfoirés ont amoché Paul et tué Antonio…
Ils vont nous le payer ! Je le jure ! »
Léa tenta de faire reculer le véhicule pour se sortir de la bâtisse
en ruine mais rien n’y fit.
« Qu’est-ce qui se passe ? demanda Davy.
- Ce sale engin ne veut plus reculer !
- Tire ce joystick en arrière, bon sang ! Vas-y plus fort ! » dit
Davy en tentant de tirer les commandes en arrière lui-même.
Les cris de dispute entre Léa et Davy ranimèrent Paul qui sentait
la mort le gagner de plus en plus. Il réussi à ouvrir un œil
et remarqua que deux fils électriques derrière un panneau de contrôle
à demi-ouvert avaient été déconnectés Ã
cause du choc avec le building. Il respira un grand coup et, poussé par
on ne sait quelle force, il parvint à se redresser péniblement
sur ses jambes. Il tituba un instant puis s’approcha du panneau qu’il
détacha non sans mal. Il utilisa ses dernières forces pour reconnecter
courageusement les fils avec ses mains ensanglantées.
« Il doit y avoir un problème dans le moteur, je vais voir. La
mécanique, ça au moins, ça me connaît ! » affirma
Davy en quittant le poste de pilotage d’un pas pressé.
Il s’approcha des machines servant à actionner les chenilles du
char et n’en cru pas ses yeux lorsqu’il vit Paul, debout.
« Paul ! Qu’est-ce que tu fait ! »
Le blessé se retourna, fixa l’africain dans les yeux pendant quelques
secondes puis il se laissa retomber au sol, comme inanimé. Davy se précipita
vers lui et le secoua :
« Paul ! Réponds-moi ! Qu’est-ce que tu faisais ?
- Les fils bleus… fini de reconnecter les fils bleus… » fit-il
en désignant du doigt le panneau de contrôle ouvert.
Davy se releva, effectua ce que lui avait demandé Paul puis subitement,
l’Apocalypse eût un mouvement en arrière et recula enfin,
l’action de Paul assistée par Davy ayant rendu à la machine
toute sa mobilité.
« Enfin, ça y est ! cria victorieusement Léa. Je ne sais
pas ce que tu as fais, mais ça a marché !
- Merci, Paul. Tu nous a sauvé la mise… » remercia Davy.
Le blindé recula donc et se sortit sans dommage du bâtiment. La
jeune pilote débutante reprit confiance en elle et parvint enfin Ã
maîtriser le mastodonte. Vanessa continua son travail et sa mitrailleuse
à fûts multiples s’en retrouva bientôt chauffée
à blanc. Davy se précipita sur une autre arme latérale
pouvant être maniée depuis l’intérieur du char et
ouvrit le feu sur tout ennemi à portée de balles.
« Fait attention à toi… » demanda Michael Ã
sa petite amie.
Léa fit tourner son char en direction des deux canons anti-aériens
non-piégés. Trop occupés à se battre, les rebelles
ne remarquèrent pas les pilotes et les artilleurs russes qui se glissèrent
discrètement à bord du second Apocalypse. Une minute plus tard,
le deuxième blindé lourd commençât à s’animer
: une épaisse fumée noire sortie de son pot d’échappement,
ses chenilles s’actionnèrent et il se mit à poursuivre le
char des résistants, mais quand les rebelles s’en rendirent compte,
il était déjà trop tard : son imposante tourelle pivotait
lentement dans leur direction.
« Michael… dit Vanessa sur un ton inquiétant.
- Je sais… répondit-il d’une voix sûre.
- Michael, il nous vise !
- Je sais ! »
Il fit pivoter sa propre tourelle et ses canons « Goliath » firent
face au char russe avant leur adversaire.
« Vas-y ! »
Il appuya en même temps sur les deux boutons rouges des poignées
de commande et les deux énormes canons hachèrent la tourelle du
char ennemi avant qu’il ne puisse ouvrir le feu. Ses munitions et son
carburant s’enflammèrent et le reste implosa quelques secondes
plus tard, l’onde de choc faisant légèrement frémir
le véhicule blindé des résistants. Des cris de joie retentirent
dans les rangs des américains qui regardèrent victorieusement
l’autre char se consumer dans un ballet de flammes rougeoyantes. Il n’y
a qu’un Apocalypse pour venir à bout efficacement d’un autre
Apocalypse !
La bataille fit rage et les résistants, ayant gagné un avantage
sérieux sur leurs adversaires, massacrèrent de nombreux soviétiques,
explosés sous la puissance de leurs obus, perforés par leurs balles,
empalés sur leur éperon ou écrasés sous leurs chenilles.
Les deux canons surpuissants du blindé et ses nombreuses mitrailleuses
firent des ravages dans les rangs communistes. Ses deux lance-missiles sol-air,
transformés pour l’occasion en roquettes sol-sol, se révélèrent
être d’excellentes armes de démolition. Plusieurs Rhinos
furent écrasés sous le poids de l’Apocalypse ou transformés
en tas de débris fumants et leurs effectifs ne cessaient de diminuer.
Les projectiles des russes ricochaient sur l’épais blindage du
char lourd, ce qui lui conféra un certain aspect d’invincibilité…
Etrangement, une message se fit entendre dans les hauts-parleurs de la cabine
de pilotage. Une voix accompagnée d’un fort accent russe commença
à parler :
« Ici le colonel Gratchov, cessez immédiatement votrre attaque
ou vous subirrez la colèrre des générraux soviétiques
! »
Léa chercha des yeux un émetteur sur son tableau de bord pendant
que le colonel hurlait de sa grosse voix en roulant les « R » :
« Rendez-vous surr-le champs ou vous mourrez ! Vous n’avez pas le
drroit de gêner l’Arrmée Rrouge dans sa prrogrression de
la conquête du monde ! »
Elle trouva finalement un micro, le décrocha et répondit vivement
à son interlocuteur :
« Arrête de crier, abruti ! Ta mère ne t’as jamais
appris la politesse ? Alors écoute-moi bien, imbécile… Moi
et mes potes, on est là pour te faire comprendre qu’il faut déguerpir
au plus vite de cette ville, Ok ? Pour l’instant, c’est nous qui
sommes en train de t’éclater alors on ne se rendra pas aussi facilement
! On va se battre et on va te faire la fête, à toi et Ã
tes hommes ! Nous sommes américains et les américains détestent
les soviétiques, alors retourne chez ta mère patrie et va fait
la guerre dans ton sale pays communiste avant que ce ne soit toi qui subisse
la colère des généraux Alliés ! »
Sur ce, elle raccrocha l’émetteur et se mit à le démolir
à l’aide de son casque. Puis elle éclata de rire en imaginant
la tête de ce colonel quand il aura entendu ça…
« Essai de nous rapprocher des canons anti-aériens ! Il faut s’en
débarrasser au plus vite, il nous reste très peu de temps ! »
hurla Michael en direction du poste de pilotage.
Léa tenta d’effectuer ce que lui demandait l’artilleur et
elle prit en même temps l’initiative de broyer littéralement
le poste radar pour empêcher les russes d’envoyer un SOS.
Michael aligna sa cible dans son viseur et en un instant, la DCA qu’Antonio
aurai dût dynamiter vola en éclat sous ses canons « Goliath
» ravageurs.
« C’est bon pour celui-là . Plus qu’un et on est tranquille…
Rapproche-nous encore de celui que tu aurais dût piéger, je ne
suis pas à portée de canon…
- Compris. » répondit Léa.
Malheureusement, au moment où elle allait changer de cap, un tir chanceux
de bazooka percuta l’Apocalypse. L’une de ses chenilles fut sectionnée
d’un seul coup, lui interdisant tout mouvement à partir de maintenant.
Les résistants ne comprirent pas immédiatement ce qui leur était
arrivé et c’est Vanessa qui les informa que la situation était
critique :
« L’une de nos chenilles à été bousillée
! C’est pour ça qu’on avance plus !
- Alors, il nous est impossible de nous rapprocher de la dernière DCA
! raisonna Léa.
- Il n’y a plus rien à faire, il faut se tirer de là ! Sans
mobilité, nous devenons une cible facile ! commenta Davy. Nous n’avons
plus qu’à nous éloigner le plus vite possible et activer
les charges avec ma télécommande, et comme ça…
- J’ai une idée ! coupa Léa. Ma charge doit encore être
au pied du canon puisqu’elle n’a pas encore été armée…
Couvrez-moi, je vais essayer de la rejoindre pour l’armer puisque de toute
façon, ce char n’a plus besoin de pilote ! »
Les armes encore actives du blindé ouvrir le feu en cœur pour protéger
Léa qui entama une course folle vers sa cible. Au passage, elle mitrailla
quelques conscrits embarrassants et parvint enfin aux pieds de la dernière
défense anti-aérienne. Elle arma méthodiquement sa charge
de dynamite, mais au moment de la coller contre la paroi de la DCA, une rafale
de kalachnikov la toucha. Elle vacilla et s’effondra au sol, inerte.
« Léa ! hurla Vanessa qui avait été témoin
de la scène. Elle abandonna sa mitrailleuse Gatling et se rua vers son
amie blessée.
- Non ! Vanessa, reviens ! » cria Michael.
Léa trouva la force de se relever. Elle ramassa le rouleau de scotch
posé près de la DCA et fixa péniblement la dynamite avant
de tomber une nouvelle fois, sa seconde chute étant amortie par les bras
de Vanessa qui venait de la rejoindre.
« Non ! Ne meurs pas, je t’en supplie… » commença
Vanessa, les yeux larmoyants.
Léa suffoquait, son sang rouge s’écoulait par quatre trous
qui avaient transpercé son dos et se mêla à la couleur de
ses longs cheveux roux. L’une des balles avait éraflé son
cœur, il n’y avait pratiquement plus rien à faire pour elle…
« Ne t’inquiètes pas pour moi… je vais rejoindre ma
famille…
- Non, ne part pas ! Tu vas survivre, tu vas t’en sortir…
- Je ne crois pas… mais toi tu es encore vivante… vas t’en…
sauve ta vie… sauve cette ville…
- Je ne t’abandonnerai pas ! Ne te laisse pas aller, reste avec nous…
»
Les yeux de Léa se fermèrent lentement et son rythme cardiaque
se tut…
« Allez ! Faut se barrer ! On a plus de munitions ! Il n’y a plus
rien à faire ici ! » ordonna Michael à Davy, toujours dans
l’Apocalypse immobilisé.
Au moment de sortir, l’africain se retourna et son regard se posa sur
Paul. Son regard vitreux semblait fixer quelque chose dans le vide. Il ne paraissait
plus être animé par une quelconque forme de vie…
« Il est mort ! Allez ! Tirons-nous de là ! cria Michael en tirant
son ami vers l’extérieur.
- Un brave type, tout de même… Il nous a sauvé tout Ã
l’heure mais il a aussi signé sa propre mort en réparant
cette radio… »
Ils se mirent à courir le plus rapidement possible en direction de Vanessa,
le temps de faire quelques mètres avant qu’un tir concentré
de plusieurs Rhinos et de bazooka anéantisse définitivement l’Apocalypse
qui leur avait si bien servi.
Michael agrippa sa fiancée qui protesta, refusant de quitter le corps
de sa meilleure amie.
« Non ! Non ! Laisse-moi ! pleura t’elle.
- Viens, il ne faut pas rester ici ! Nous serions tués par l’onde
de choc produit par l’explosion des dynamites ! Dépêche-toi
! »
Les trois derniers survivants se mirent en quête d’un abri lorsque
Michael eût brusquement un doute :
« Davy, tu as toujours la télécommande ? »
L’africain fouilla dans sa poche et sorti le précieux objet :
« Oui, elle… »
Un obus de Rhino explosa à côté trois rescapés.
Le corps de Davy fut mit en pièces et la télécommande disparue
dans la poussière, sans savoir où elle était retombée.
En moins d’une seconde, tout espoir d’anéantir les canons
anti-aériens et de sauver la dernière aviation américaine
venaient de s’effacer parmi les décombres et les douilles encore
brûlantes…
En se relevant, Vanessa, encore en état de marcher, remarqua que Michael
était blessé à la jambe. Elle l’aida à se
relever et à avancer.
« La télécommande ! Où est la télécommande
? demanda Michael en scrutant le sol tout autour de lui.
- Je n’en sais rien, elle a sans doute été détruite.
Il n’y a plus d’espoir, nous avons échoué ! »
Vanessa accéléra le pas et Michael protesta :
« Doucement… Aïe ! Pas trop vite… Je suis boiteux, moi…
- Nous devons nous mettre à couvert avant que les avions ne… »
Derrière un tas de décombres, trois conscrits surgirent brusquement.
L’un d’eux jura dans sa langue natale et Vanessa, relâchant
son ami, l’assomma d’un coup de pied retourné. Michael mitrailla
le second avec son M-16 mais le troisième eût le temps d’ouvrir
le feu. C’est le jeune homme qui fut touché…
« Michael ! »
Elle dégaina son Uzi et tua froidement le troisième soviétique.
S’agenouillant près de son amant, elle le prit dans ses bras. Ses
nouvelles blessures semblaient aussi grave que celles qu’avaient dût
supporter Paul ou Léa :
« Pas toi, Michael ! Pas toi ! Tu m’étais destiné…
- Ne pleure pas… je déteste te voir triste… mais ne pense
plus à moi maintenant… tu as encore toute ta vie devant toi et
il faudra que tu la fasses sans moi, à présent…
- Et tout ce que tu m’as promis ? Tout les projets que nous avions prévu
ensemble ?
- Je ne pourrai pas tenir mes promesses… et pourtant, j’avais tant
de choses à partager avec toi… pardonne-moi… maintenant,
cours ! Il faut que tu échappes au bombardement de notre aviation…
essai de rejoindre la base Alliée la plus proche, tu y sera en sécurité…
- Non, reste avec moi ! Ne me laisse pas toute seule, s’il te plaît…
Fais-le pour moi… »
Il l’embrassa et caressa son doux visage une dernière fois, puis
il murmura en admirant les iris bleutés de sa fiancée :
« Je t’aime… »
Ces paroles furent les dernières de Michael…
Vanessa resta un moment à pleurer toutes les larmes de son corps sur
la dépouille de son amant. Un grand silence se posa sur cette scène
tragique. Plus aucun son ne parvint à la jeune fille, ni les coups sourds
des armes soviétiques, ni les bruits de pas des conscrits sur les gravas,
ni les ordres criés par les officiers, ni même les crissements
mécaniques des chars russes… comme si une spirale de désespoir
et de silence avait englobé Vanessa. Tout semblait fait de noir et tout
semblait perdu à jamais. C’est alors qu’une haine démesurée
s’empara de la jeune fille. Elle attrapa son Uzi et celui de son fiancé
défunt et se mit à courir vers les troupes soviétiques
en hurlant tout ce qu’elle pouvait, une arme chargée dans chaque
main. Elle se mit dans la tête d’en tuer le plus possible pour venger
la mort de tous ses amis. C’est ce qu’elle fit. Une trentaine de
soldats russes furent abattus et gisaient inanimés au sol. Chaque seconde
qui défilait apportait son lot de morts. Chacune de ses balles tuait
l’un d’entre eux sans qu’il ne puisse résister, sans
lui laisser la moindre chance. Sa colère lui permit de passer au travers
des projectiles de ses adversaires sans jamais être touchée. Le
temps passait comme au ralenti… Elle ne lâcha les détentes
que lorsqu’un nouveau tir de Rhino éclata près d’elle.
Elle fut projetée dans les airs et en retombant, sa tête heurta
un bloc de béton et elle perdit connaissance…
A son réveil, elle ouvrit les yeux et vit dans le ciel quelques points
noirs presque imperceptibles : le dernier escadron d’avions américains…
Dans l’appareil du leader, la tension montait au fur et à mesure
que le temps passait. La ville de PhÅ“nix était déjÃ
à peine visible et sans un agrandissement assisté par informatique,
il aurait pu croire qu’il lui restait encore plusieurs heures de vol avant
d’apercevoir les buildings incendiés de la cité du centre
des Etats-Unis. Il transpirait et essaya de se calmer avant d’annoncer
à son escadron :
« Arrivée au point de contrôle Bêta-Epsilon. Descente
vers la cible amorcée. Point de parcours 8. 9. 0. 6. Contact dans une
minute. Leader à bombardier : tenez vous prêt à larguer
la purée sur ces salles communistes ! »
Une descente en piquée s’amorça et dans leur cockpit, les
pilotes des Busards et des bombardiers pouvaient déjà voir les
petites structures soviétiques. Le leader des chasseurs d’escortes
examina au dessous de lui une épaisse couche de poussière soulevée
par une douzaine de chars de type « Grizzly » et plusieurs véhicules
de transports qui avançaient dans la même direction qu’eux.
« Chef d’escadrille à division blindée Alliée
N°19 : nous allons tenter d’anéantir les défenses au
sol et les blindés ennemis pour vous permettre de reprendre la ville
le plus facilement possible. Terminé. »
Vanessa commençât à ramper droit devant elle. L’explosion
lui avait arraché des mains ses deux Uzis, elle se retrouva donc totalement
désarmée. La chasse Alliée venait tout juste d’être
repérée et les troupes russes s’agitaient et rejoignaient
les canons anti-aériens pour se défendre contre le bombardement
imminent en ignorant Vanessa.
Que devait-elle faire ? Ha oui ! Sauver les avions…
Son esprit s’embruma. Le choc qu’elle avait reçu lui embrouilla
les idées. Elle avait perdu tant d’amis aujourd’hui…
Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle faisait.
Elle était très grièvement blessé. Des éclats
d’obus l’avaient perforé et le moindre mouvement la faisait
horriblement souffrir. Du sang s’écoula du coin de sa bouche. Elle
rampa sur plusieurs mètres sans avoir d’objectif particulier puis
elle trouva par hasard le corps mutilé de Davy et la télécommande
d’activation des charges de dynamite…
Sauver les avions…
A bord du Busard du leader :
« Arrivée au point Zéro-Trois. Largage des bombes dans trente
secondes… Mais… A toute l’escadrille, canons anti-aériens
droit devant ! Remontez ! Remontez !
- Nous sommes trop bas ! Impossible de remonter ! Nous allons être abattus
! »
Des coups de feu en provenance de quelques soldats russes qui tentaient encore
d’abattre Vanessa ricochèrent autour d’elle. Elle continua
néanmoins d’avancer courageusement vers la petite télécommande.
Pourquoi continuer à vivre ? Elle avait perdu son petit ami, son futur
n’avait plus d’issu… Pourquoi continuer à vivre ? Sauver
les avions, le sort du monde libre est entre ses mains… Pourquoi la vie
est-elle si dure ?
Encore un mètre et elle pourra toucher la télécommande…
Au commande d’une DCA, un soldat soviétique aligna un Busard dans
son objectif et se mit à sourire. Il appuya légèrement
sur la détente en savourant cet instant…
Vanessa tendit le bras, ôta quelques petites pierres et parvint enfin
à empoigna la télécommande.
Pourquoi continuer à vivre ?
De toutes les forces qui lui restaient, elle appuya sur le bouton central en
même temps qu’elle expirait son dernier souffle. Il y eût
cinq fortes détonations… puis plus rien…
Aujourd’hui, le conflit entre le monde libre et l’URSS a été
conclu par une victoire écrasante des Alliés et la situation politique
du monde a été rétablie il y a peu de temps. Dans la ville
de Phœnix nouvellement reconstruite, sur le lieu où s’élevaient
jadis les six canons anti-aériens qui auraient dût rendre la ville
imprenable par les forces aérienne Alliées, on peut voir un mémorial,
ainsi qu’une stèle avec les noms et les portraits des six jeune
gens qui ont permit aux troupes Alliés de reprendre la ville. Et on peut
lire également une phrase écrite en lettres d’or gravées
dans le marbre :
« En mémoire des six héros légendaires qui se sont
sacrifiés pour sauver la dernière aviation américaine et
qui ont contribué à la libération de cette ville, et du
monde, de la dictature communiste… »
FIN
CREDITS
Idée originale et scénario d’Exécutrix - Produit
par Universal Picture et Gaumont Entertainment – Musique d’Avril
Lavigne, System of a Down, Red Hot Chili Peppers, Slipknot et Sum 41 –
Générique final : « I’m with you », écrit
et interprété par Avril Lavigne - Designer des costumes : Audrey
– Montage : Fred – Chef décorateur : Antoine – Directeur
de la photographie : Thomas – Effets spéciaux : Léo - Maquettiste
: Rémi - Producteur exécutif : Exécutrix – Assistant
producteur : Smiling Cat - Directeur de la diffusion : Furax - Licence d’exploitation
accordée à : T.O.W. - Attention, la direction ne signe pas d’autographe…
Remerciement à tous ceux qui m’ont aidé et encouragé
pour la réalisation de cette fabuleuse histoire…
To be Continued…
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