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Opération H
L’Afghanistan… ce grand pays ravagé par la guerre, civile ou
contre l’URSS, est une menace pour nous. Cela fait une demi-douzaine de
mois que le Nod y a fait entrer ses troupes. Nous allons empêcher le Nod
de prendre possession du pays de ses richesses et de ses énormes gisements
de gaz naturel. Le général Salomon a décidé l’envoi
d’une quinzaine de divisions blindées. Toutes ces divisions auront
pour but différents buts dans le pays : Herat, Mazâr-e Charif, Kandahar,
Jalalabad, et Kaboul, la capitale.
Le commandant Salomon lisait et relisait le rapport qu’on lui avait apporté.
Etait-ce une bonne idée ? Il n’en savait rien. A côté
de lui, un téléphone sonna. Il décrocha. Il entendit la douce
voix de sa secrétaire.
« Général Salomon ?
- Oui. Que voulez-vous ?
- Donnez-vous l’autorisation à nos troupes d’entrer dans le
territoire Afghan ? »
Le général prit son inspiration et répondit "oui".
Frontière pakistano-afghane
La guerre du tiberium bat son plein. Des milliers de soldats sont engagés
sur tous les fronts. Le GDI, en détruisant la base du Nod dans le secteur
de Kaboul, espère réduire la résistance du Nod. Dix-sept
transporteurs Orcas volent en direction du centre de l’Afghanistan. Dans
l’un de ceux-là , l’équipe Delta, qui a été
chargée de la mission la plus difficile de la campagne d’Afghanistan
: atteindre Kaboul, détruire la base dans le secteur et éliminer
toute la résistance du Nod.
« Alpha Bravo Tango Leader à Alpha Bravo Tango Delta. Est-ce que
vous me recevez ?
- Alpha Bravo Tango Delta à Alpha Bravo Tango Leader. Je vous reçois
cinq sur cinq. Quand devrons-nous changer de direction pour Kaboul ?
- Maintenant. Alpha Bravo Tango Bêta vient de changer de direction pour
Jalalabad. Vous et Alpha Bravo Tango Zêta partez pour Kaboul. Alpha Bravo
Tango Leader. Over. »
Deux transporteurs se détachèrent du bloc que formaient maintenant
quatorze Orcas. Les transporteurs des équipes Delta et Zêta entamèrent
leur voyage vers Kaboul, évitant de survoler les zones occupées
par le Nod, de peur d’être pris sous le feu d’un canon anti-aérien.
A l’intérieur de l’avion Delta, les cinquante soldats étaient
très nerveux. Certains chargeaient leurs armes, d’autres parlaient
ensemble, tandis que d’autres pissaient dans leur froc. Quelques heures
après, les Orcas atterrissaient sur le sol afghan.
Kaboul, Afghanistan
Les portes coulissantes s’ouvrirent, et les soldats descendirent. L’autre
Orca avait atterri à l’autre bout de la ville. Quand tout les soldats
et le matériel furent descendus, le commandant ordonna à l’Orca
de décoller.
« Bon. Je vais un peu vous briefer. On est paumés dans une cité
ou un char du Nod ou un sniper terré dans un immeuble peut nous avoir
à tout moment. C’est pour cela qu’il faut constamment rester
sur ses gardes. Comme la nuit approche, on va se trouver une planque que l’on
va garder jusqu’à demain. La, on remplira notre première
mission, qui consiste à trouver la base ennemie. En route. Quand vous
trouvez quelque chose comme un hall d’immeuble ou un truc comme ça
susceptible de nous servir de planque, appelez-moi par radio Mais faites gaffe,
on ne s’éloigne pas trop. C’est compris ? »
Tous les soldats lâchèrent un "oui, chef !" et se mirent
en route. Chaque soldat partit de son côté. Vingt minutes plus
tard, tous les soldats étaient regroupés dans le hall de immeuble
d’une société d’exportation de gaz. Tous les employés
avaient fui le bâtiment lors des bombardements successifs du Nod. L’immeuble
n’avait pas trop souffert, seul un petit morceau du plafond s’était
effondré.
Certains mitrailleurs s’étaient mis à leur aise, avaient
sortit leurs sacs de couchages, d’autres demandaient des précisions
au commandant, tandis que d’autres s’essuyaient leurs pantalons
tout mouillés. Il devait être vers vingt-deux heures, il faisait
noir dehors. Seule une vingtaines de bougies et de lampes torches à la
lumière blafarde éclairaient l’immense hall.
Alors que tout le monde parlait, un bourdonnement se fit entendre. Au fil des
secondes, le bourdonnement se rapprochait. Les bougies et les lampes torches
avaient été éteinte, tout le monde était blottit
dans son sac de couchage. Une colonne de chars blindés passa dans la
rue, suivis de près par deux ou trois VTB. Une fois les blindés
ennemis éloignés, les discussions reprirent, et cela jusqu’Ã
minuit. La, le commandant ordonna d’éteindre les lumières
et de dormir, car une dure journée attendait les soldats.
A neuf heures, le commandant réveilla la cinquantaine de mitrailleurs.
Ils sortirent du bâtiment et le commandant les briefa.
« Nous devons trouver la base du Nod. Bien entendu, elle est située
dans le banlieue de Kaboul. Nous n’allons pas chercher pendant des mois
et des mois la base. Nous allons nous emparer du centre de commandant situé
en plein centre-ville. Il est assez bien défendu mais si nous réussissons,
nous pourrons trouver la position de la base grâce aux ordinateurs avant
que leur QG ne soit averti et les fichiers détruits. Le centre de commandement,
il est là -bas, dit le commandant en montrant du doigt ce qui ressemblait
au clocher d’une église, mais qui était en fait la tour
de réception du centre de commandement. Evidemment, nous n’allons
pas nous emparer du centre seulement avec cinquante hommes. Nous allons envoyer
un signal et un bateau va arriver et faire débarquer une dizaine de blindés.
Le bateau est parti ce matin et remontez le Kaboul si on se dépêche,
on arrivera aux docks avant lui. Suivez-moi. » Le commandant marcha dans
la direction opposée à celle du centre de commandement. Les autres
soldats suivirent. Ils marchèrent un quart d’heure dans les gravats
et les débris. Puis, tout se passa très rapidement. Un mitrailleur
était en train de marcher. Une détonation, il tomba à terre,
atteint en plein cœur par un tir de sniper posté dans un immeuble.
Tout le monde se cacha derrière un mur. Le commandant ordonna que aux
soldats d’aller un par un en longeant les murs jusqu’à l’immeuble
du sniper. En dix minutes, tous les soldats étaient regroupés
dans l’immeuble, montaient les escaliers jusqu’au dernier étage,
là ou était planqué le sniper. Ils le trouvèrent
dans un appartement du dernier étage, mains en l’air. Un officier
le questionna au sujet de la base du Nod, des intentions du Nod…, mais
le sniper resta la bouche fermée.
« Nous vous laissons une dernière chance de rester en vie. Dites-nous
où est cette base !
- Les secrets doivent rester secrets. Vous pouvez me tuer, je ne parlerais pas.
- Bien, répondit l’officier tout en sortant son .45 . Il tira trois
balles dans le ventre du sniper, qui s’écroula dans un dernier
soupir. »
Tous les soldats descendirent et reprirent leur chemin jusqu’aux docks.
Le voyage se fit sans encombres. Quand ils arrivèrent aux docks, un gigantesque
bateau était en train de faire débarquer une dizaine de tanks.
Une cinquantaine de soldats débarquèrent et allèrent Ã
la rencontre du commandant. Tout à coup, trois destroyers du Nod entrèrent
dans le port et tirèrent leurs obus sur les quais et les bateaux du GDI.
Il pleuvait des éclats de métal et des bombes sur les soldats.
Ils s’étaient tous mis à l’abri, mais le bateau du
GDI était foutu. Il coula mais les destroyers essayèrent encore
de tuer les soldats. Ces derniers avaient reprit leur marche (assis sur les
tanks) Ils arrivèrent en moins de quinze minutes dans l’allée
qui menait au centre de commandement. Ce dernier était entouré
de barbelés, de murs et de tourelles. Des tanks faisaient le tour de
la structure.
« Ca va pas être facile. Pour les tourelles, les murs et les portes,
les tanks peuvent les dégommer de loin, mais on ne sait pas ce qu’il
y a derrière ces murs. On va lancer une attaque sur le flanc est, le
moins défendu. Seules deux tourelles et deux tanks nous y attendent.
»
Les soldats avancèrent dans les gravats en essayant de faire le moins
de bruit possible. Malgré leurs efforts, les débris et les cailloux
créaient un bruit qui risquait de les faire repérer. Par chance,
un soldat tourna seulement la tête, puis se concentra devant lui. Ils
continuèrent et se cachèrent derrière un bâtiment.
Le commandant sortit une radio et l’utilisa sur la fréquence des
tanks. Il donna les ordres, puis rangea sa radio. Les blindés se mirent
en face des tourelles qui commencèrent à déverser leurs
balles sur la carrosserie blindée des tanks, tandis que ceux-ci tiraient
leur obus qui éclataient un par un sur la surface des tourelles. Elles
furent désintégrées en moins de deux minutes. Les mitrailleurs
sortirent de leur cachette et cinq ingénieurs s’avancèrent
vers la porte blindée. Ils posèrent une dizaine de charges d’explosifs,
puis ordonnèrent à tout le monde de se reculer, avant de se reculer
eux-mêmes. L’un deux appuya sur le détonateur. Il y eut une
grosse explosion et la barrière partit en fumée. Derrière,
deux lasers du Nod tirèrent en rafale sur les soldats les plus mal placés,
qui furent tués sur le coup. Les blindés roulèrent vers
les lasers et tirèrent leurs obus sur les deux lasers. Ils furent détruits
en laissant échapper un dernier tir, qui ricocha sur le sol et s’envola
dans le ciel. Tout le monde s’engouffra dans le trou qu’il y avait
à la place de la barrière. Dedans, quelques tanks et des mitrailleurs
attendaient leur heure. Des lances-grenades du GDI s’avancèrent
et lancèrent des dizaines de grenades dans le tas, réduisant en
bouillie le petit bataillon. Les quelques tanks ennemis ripostèrent,
bientôt contrés par les blindés du GDI. Une fois l’endroit
nettoyé, un ingénieur s’avança vers la porte blindée
du centre de commandement et sortit un chalumeau. Il brûla les contours
de la porte avant de donner un grand coup de pied pour faire tomber la porte
dans un bruit sourd. Une dizaine de soldats entrèrent, montèrent
les marches du centre de commandement et arrivèrent tout en haut. Ils
trouvèrent dans une grande salle plusieurs ingénieurs du Nod,
terrorisés, debout les mains en l’air. L’ingénieur
du GDI marcha vers l’ordinateur principal. Il commença Ã
tapoter sur le clavier, mais un ingénieur du Nod se jeta sur lui et lui
mit une dizaine de coups de clé à molette, écrasant la
tête à son adversaire. Des morceaux de gélatine rosâtre
jaillissent. Le commandant s’avança vers l’ingénieur.
« Ca, c’est dommage. C’est vraiment dommage. Sors-moi vite
les coordonnées de la base de tes foutus supérieurs, avant que
je sorte mon flingue et t’en enfonce une entre les deux yeux. »
L’ingénieur se pressa d’obéir aux ordres. Une fois
qu’il eut sortit la disquette et l’eut donnée au commandant,
les militaires du GDI pointèrent leurs armes et tirèrent plusieurs
rafales dans toute la salle, arrosant de balles les ingénieurs, qui tombèrent
un par uns.
Un soldat s’approcha de la dépouille de l’ingénieur,
évitant de marcher sur la matière visqueuse et rosâtre.
Il prit le sac que portait l’ingénieur, et en retira un ordinateur
portable taché de sang. Il inséra la disquette et brancha une
imprimante à l’ordinateur, puis imprima le plan de la banlieue
de Kaboul, avec un point rouge, dans la banlieue sud-ouest. L’officier
débrancha l’imprimante, éteignit l’ordinateur et mit
la disquette et la feuille dans son sac, avant de laisser l’ordinateur
sur une table.
Ils sortirent de la salle principale avant de s’engouffrer dans l’escalier.
Ils sortirent l’air triomphant, sous le regard de leurs coéquipiers
qui les attendaient.
« On a trouvé cette foutue base. Elle est située en plein
cœur de la ville de Kowt-e-Ashrow. On y va, et une fois là -bas,
on trouve un endroit sûr pour dormir. Demain, on trouvera un truc pour
détruire cette base. Nous allons devoir prendre un petit bout d’autoroute.
»
Les chars roulaient à la vitesse maximum sur l’autoroute, les
mitrailleurs assis sur la carrosserie blindée. Les civils étaient
soit terrés chez eux, soit partis en Iran ou au Pakistan, soit morts.
Tandis que le convoi continuait sa route, les radars des tanks en tête
décelèrent un barrage ennemi. Des dizaines de mitrailleurs du
Nod attendaient le passage des soldats du GDI. Un soldat se mit à la
mitrailleuse Gatling sur chaque tank, attendant d’avoir l’infanterie
ennemie à portée. Les soldats ennemis, eux aussi, attendaient
le convoi du GDI, mais les Gatling on tire plus loin que les mitrailleuses du
Nod. Plusieurs rafales de balles atteignirent mortellement les hommes du Nod,
avant de se faire écraser par les lourdes machines. Les chars continuèrent
leur chemin jusqu’à Kowt-e-Ashrow. La, ils s’arrêtèrent.
Ils trouvèrent un coin à l’abri pour passer la nuit, un
garage souterrain dont l’entrée avait été partiellement
bouchée par les gravas. Les chars purent être garés et les
soldats purent se reposer un tout petit peu. Mais, vers 23 h 30, le grondement
des moteurs des chars se firent entendre. Le bruit s’arrêta Ã
côté de leur cachette. Une voix retentit :
« Rendez-vous, chiens du GDI ! Sortez de votre cachette ou nous serons
dans l’obligation de vous détruire ! »
A SUIVRE...
Fan fiction écrite par M@xou. |
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